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Arnaques : Attention aux faux collectifs en ligne pour les crises.

Certains individus profitent de la solidarité en créant des cagnottes en ligne, mais l’argent récolté n’est jamais versé aux victimes supposées. Le directeur général du Pot commun, Laurent Falzoï, a précisé que « chaque cagnotte a une note de départ », qui peut être dégradée en fonction des événements.

Une bonne cause qui n’en est pas une. En jouant sur la solidarité qui se manifeste lors de conflits, de catastrophes naturelles, de maladies ou de famines, certains profitent de la situation pour créer des cagnottes en ligne présentées comme destinées à aider les victimes. L’argent récolté ne parvient jamais aux personnes que les internautes pensaient aider, mais finit directement dans la poche des escrocs, rapporte TF1 Info.

Les arnaqueurs ne sont pas toujours éloignés des victimes que les campagnes de financement se proposent d’assister. C’est illustré par l’exemple d’une femme prétendant être atteinte d’une maladie nécessitant des soins coûteux, pour lesquels elle avait lancé une cagnotte en ligne. Une amie a largement promu cette cagnotte, jusqu’à ce qu’elle découvre que les traitements évoqués étaient gratuits. La patiente, qui n’avait en réalité jamais été malade, a disparu avec 82.700 euros avant d’être appréhendée et condamnée.

Les vraies causes en pâtissent

L’intelligence artificielle a permis aux malfaiteurs de concocter des subterfuges crédibles en utilisant de faux documents ou de fausses photos. « Les escrocs vont même jusqu’à usurper l’identité de véritables victimes en utilisant des images existantes », a souligné la lieutenante-colonelle Lambert, experte en cybercriminalité. Cela a pour conséquence de masquer les véritables personnes dans le besoin et complique le travail des autorités françaises pour identifier les malfaiteurs.

Cependant, il est possible de réduire les risques de tomber dans ces pièges. Avant de contribuer, il est essentiel de vérifier l’origine des campagnes de financement et de s’informer sur la personne qui les a mises en place. De plus, la plupart des plateformes qui hébergent ces cagnottes ont mis en place des outils d’alerte. « Chaque cagnotte a une note de départ », a expliqué le directeur général du Pot commun, Laurent Falzoï. « En fonction des différents événements qui peuvent survenir […], cette note peut être dégradée. » Si l’évaluation devient trop basse, le transfert de l’argent est alors impossible.