Des anciennes voitures électriques chinoises reçoivent ce que Tesla ne fait pas : nouveaux calculateurs.

Zeekr a lancé un financement participatif pour permettre à 3 000 clients de la Zeekr 001 de payer 13 500 yuans (environ 1 650 euros) et à 1 500 clients de la Zeekr 009 de payer 18 500 yuans (environ 2 260 euros) entre le 24 novembre et le 24 décembre 2025. Tesla a reconnu que les précédentes générations de ses véhicules n’ont pas les capacités de calcul nécessaires pour atteindre une conduite 100 % autonome.

Les fabricants automobiles chinois ont pris l’habitude de présenter de nouveaux modèles très rapidement, réduisant leurs cycles de développement à environ deux ans. Cela peut parfois laisser les propriétaires d’anciens modèles un peu désillusionnés face à la rapidité de l’évolution technologique.

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Zeekr, une marque appartenant au groupe Geely (qui détient également Volvo, Smart et Lotus), a réagi à cette situation. Sur sa page Weibo, elle a annoncé le lancement d’un financement participatif pour développer une solution de rétrofit pour les anciens modèles, afin de bénéficier des dernières aides à la conduite.

Un procédé bien particulier

Cette initiative concerne deux modèles : le 001 (un grand break) et le 009 (un monospace de luxe) de 2024, qui sont équipés d’un LiDAR mais utilisent un ancien système (Mobileye EyeQ5H). L’objectif est de les doter du système G-Pilot H7, utilisant une puce Nvidia Drive Thor-U, permettant de passer d’une capacité de calcul de 48 à 700 TOPS (trillions d’opérations par seconde).

Étant donné le coût élevé du développement de cette solution, Zeekr a opté pour un financement participatif. Pour finaliser le développement et l’installation du nouveau système, la marque demande à 3 000 clients du 001 de verser 13 500 yuans (environ 1 650 euros) et à 1 500 clients du 009 de payer 18 500 yuans (environ 2 260 euros) entre le 24 novembre et le 24 décembre 2025.

Tesla pourrait s’en inspirer

Cette approche illustre que, malgré des mises à jour à distance (OTA) de plus en plus complètes, le matériel peut devenir un facteur limitant pour les innovations dans l’automobile.

La décision de Zeekr de ne pas négliger ses clients pourrait également inspirer un autre poids lourd du secteur : Tesla. La marque américaine évoque depuis longtemps la conduite autonome, en mettant en avant l’option de payer pour le FSD (full self-drive, le nom de son système) à l’achat avec l’espoir de recevoir cette fonctionnalité à travers une mise à jour ultérieure.

Cependant, ce rêve pourrait ne jamais se concrétiser pour de nombreux clients, en raison de problématiques matérielles : Tesla et Elon Musk ont déjà reconnu que les générations précédentes n’avaient pas les capacités de calcul nécessaires pour atteindre une conduite 100 % autonome, comme l’a rappelé Numerama. Les versions actuelles utilisent le Hardware 4, tandis que la version 5 est en développement ; les trois premières générations pourraient-elles bénéficier d’une opération similaire à celle de Zeekr ?