France

Emmanuel Macron souhaite « la paix, mais pas une capitulation » pour l’Ukraine

Emmanuel Macron a accordé un entretien à RTL et M6 ce mardi matin, alors qu’une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires » au soutien de l’Ukraine est prévue ce mardi en visioconférence. Le président a déclaré que « la paix commence par un cessez-le-feu » en Ukraine et a insisté sur « les garanties de sécurité » pour éviter une reprise de l’agression russe.


Le président Emmanuel Macron, en visite en Afrique en début de semaine, a accordé un entretien à RTL et M6 ce mardi matin. Il a été questionné sur la situation internationale, alors qu’une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires » en soutien à l’Ukraine est programmée ce mardi en visioconférence.

« Nous voulons la paix, mais pas une paix qui soit une capitulation » en Ukraine, a déclaré Emmanuel Macron. « Personne ne peut dire aux Ukrainiens les concessions territoriales qu’ils sont prêts à faire sur leur territoire », a-t-il ajouté, précisant qu’il ne « fait pas de procès d’intention » au plan de paix proposé par les États-Unis.

## Des « garanties de sécurité »

« C’est aux Européens de décider » de l’utilisation des actifs russes gelés depuis 2022, a-t-il poursuivi, alors que Donald Trump souhaite récupérer une partie de ces fonds. Bruxelles examine actuellement un mécanisme inédit pour financer l’Ukraine grâce à environ 210 milliards d’euros appartenant à la Banque centrale russe, sur fond de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou.

« La paix commence par un cessez-le-feu » en Ukraine, a affirmé le président, indiquant que si « [Vladimir Poutine] le voulait, il le ferait », tout en insistant sur la nécessité de « garanties de sécurité » pour empêcher toute reprise de l’agression russe en Ukraine, incluant, notamment, « la régénération de l’armée ukrainienne », sans limitation en nombre de personnels.

## La Russie, menace première

Emmanuel Macron a également été interrogé sur « les menaces qui pèsent sur la France », dont la menace russe, liée à la guerre en Ukraine, à des actions présumées de « déstabilisation en France », à une « guerre informationnelle », ou à « l’organisation de migrations » en Europe. Le chef de l’Etat a appelé à ne pas se montrer « faibles » face à cette « menace » : « Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace. Et donc si nous voulons nous protéger, nous Français, ce qui est ma seule obsession, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles face à la puissance qui nous menace le plus », a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs exprimé son désir de renforcer l’armée française, notamment à travers une augmentation des matériels. Emmanuel Macron se rendra jeudi à Varces (Isère), sur un site de l’armée de terre, où il pourrait annoncer l’instauration d’un service militaire volontaire. Concernant un nouveau service national, Emmanuel Macron a toutefois assuré qu’il ne s’agit pas « d’envoyer nos jeunes en Ukraine ».

Interrogé sur la problématique cruciale de l’adoption d’un budget au Parlement, Emmanuel Macron a exprimé avoir « bon espoir » que « les forces parlementaires » parviennent à un compromis. « La responsabilité des forces qui sont à l’Assemblée, c’est de bâtir des compromis », a-t-il avancé, précisant que cela pourrait passer par « des coalitions comme font nos voisins allemands, ou, à défaut de trouver une coalition, de trouver des compromis pour que les textes soient votés. Ce n’est pas la responsabilité du président de la République », a-t-il déclaré.