Viticulteurs : Un plan de 130 millions de l’État pour la crise du vin.
À la veille de l’ouverture du salon Sitevi à Montpellier, le ministère de l’Agriculture a présenté un « plan national de sortie de crise » destiné à répondre à l’affaiblissement durable du secteur viticole. Le plan inclut également la prorogation en 2026 des prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance, dont les critères seront révisés pour tenir compte des spécificités économiques du secteur.
À la veille de l’ouverture du salon Sitevi à Montpellier, le ministère de l’Agriculture a annoncé un « plan national de sortie de crise » visant à faire face à l’affaiblissement durable du secteur viticole. Le gouvernement évoque plusieurs facteurs déstabilisants : une consommation en baisse constante, les effets du changement climatique sur les vendanges et des tensions géopolitiques entravant les exportations. Ces problèmes touchent particulièrement les régions déjà fragilisées.
La mesure principale du plan consiste en un financement de 130 millions d’euros pour un arrachage définitif de vignes, visant à réduire l’offre et à restaurer la viabilité des exploitations en difficulté. « Le gouvernement débloque 130 millions d’euros pour financer un nouveau plan d’arrachage définitif demandé par la profession viticole », précise le ministère, répondant ainsi à une demande ancienne de la filière.
Le plan prévoit également la prorogation, en 2026, des prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance, dont les critères seront ajustés pour intégrer les spécificités économiques du secteur. Ces prêts seront également accessibles aux coopératives. Sur le plan social, après les 5 millions d’euros débloqués en novembre, la viticulture bénéficiera en 2026 de nouveaux allégements de charges sociales, pour un montant de 10 millions d’euros.
Enfin, la ministre Annie Genevard a demandé l’activation de la réserve de crise européenne pour financer la distillation de crise des surstocks non marchands, en priorité pour les caves coopératives. Elle souligne que « ce nouvel effort financier très important, malgré un contexte budgétaire particulièrement difficile, témoigne de la détermination du gouvernement pour sauver durablement notre viticulture ».

