High-tech

IA : Christine Lagarde appelle à lever les obstacles en Europe pour ne pas se « mettre en péril »

Christine Lagarde a souligné que l’Europe doit lever les obstacles à l’adoption de l’intelligence artificielle pour pouvoir concurrencer les Etats-Unis et la Chine. L’Union européenne a annoncé la semaine passée une série de mesures visant à réduire le fardeau réglementaire dans le domaine de l’intelligence artificielle et des données.


L’Europe risque-t-elle de « laisser la vague d’adoption de l’IA la dépasser » ? Cette inquiétude est exprimée par Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE). Selon elle, l’Europe doit lever les obstacles à l’adoption de l’intelligence artificielle pour pouvoir rivaliser avec les États-Unis et la Chine, qui sont des précurseurs dans ce domaine.

La gardienne de l’euro a également noté que les Européens avaient déjà « manqué l’occasion d’être pionniers dans l’IA », les États-Unis et la Chine ayant pris une avance considérable. Bien que la BCE ait récemment averti que l’augmentation actuelle des valeurs technologiques pourrait accroître les risques de crise financière, Christine Lagarde a insisté sur la nécessité de ne pas manquer l’opportunité liée à l’IA.

Elle a souligné que l’Europe pourrait réaliser un gain « significatif » en matière de productivité, représentant « un saut clair par rapport à la tendance récente » de faible croissance. L’Europe subit encore les conséquences d’une adoption tardive de la dernière révolution numérique liée à Internet, et elle a averti : « nous ne pouvons pas nous permettre de répéter la même erreur. »

Aujourd’hui, le Vieux Continent peut encore « devenir un acteur fort » à condition d’agir « de manière décisive », a ajouté l’ancienne directrice du Fonds monétaire international (FMI). Selon elle, « notre objectif ne devrait pas être de construire les modèles d’IA les plus avancés, mais plutôt de déployer l’IA partout ». La semaine dernière, l’Union européenne a annoncé une série de mesures visant à réduire le fardeau réglementaire dans le domaine de l’intelligence artificielle et des données, dans un souci d’urgence pour redresser la compétitivité de l’Europe et combler son retard technologique.