Conflit Fédération d’Équitation – Ministère du Sport : cavaliers algériens ne participent plus aux compétitions
Le conflit entre la Fédération algérienne d’équitation (FAE) et le ministère du Sport impacte la participation des cavaliers algériens aux compétitions internationales, le ministère ayant refusé à plusieurs reprises les autorisations de déplacement. Une délégation algérienne, qui devait se rendre à Doha, au Qatar, pour la finale du championnat mondial d’équitation, a été contrainte de rester à Alger, marquant ainsi la quatrième fois que les cavaliers rencontrent un tel obstacle.
Le conflit entre la Fédération algérienne d’équitation (FAE) et le ministère du Sport s’intensifie, menaçant à plusieurs reprises la participation des cavaliers algériens aux compétitions internationales. Depuis plusieurs mois, chaque demande de déplacement à l’étranger pour représenter l’Algérie se heurte à un refus systématique du ministère. Cette situation créé un malaise profond au sein de la communauté équestre et suscite de vives incompréhensions.
D’après plusieurs sources proches du dossier, ce blocage serait dû à la présence, dans certaines délégations, de personnes sous interdiction de déplacement. Bien qu’il s’agisse d’une procédure administrative classique qui devrait normalement conduire à l’éviction des individus concernés, le ministère du Sport applique une mesure plus stricte : l’annulation de l’ensemble du voyage pour la délégation. Cette décision est considérée comme injuste, disproportionnée et nuisible pour les athlètes, qui perdent ainsi des occasions cruciales d’acquérir de l’expérience et de représenter les couleurs nationales sur la scène internationale.
La situation a connu une nouvelle intensification récemment. Une délégation algérienne devait se rendre à Doha, au Qatar, pour la finale du championnat mondial d’équitation, un des événements les plus prestigieux du calendrier. Toutefois, comme cela s’est déjà produit à trois autres reprises, le ministère a refusé de délivrer les autorisations de déplacement. De ce fait, toute la délégation s’est vue contrainte de rester à Alger, laissant filer une occasion rare de mettre en avant le savoir-faire algérien à l’échelle mondiale.
Un parent d’un jeune cavalier, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré : « Toute la délégation n’a pas eu l’autorisation pour prendre part à cette épreuve de la part du ministère du Sport. La Fédération d’équitation a fait le forcing, en vain. C’est la quatrième fois que les cavaliers rencontrent un tel obstacle. » Selon lui, cette situation est devenue insoutenable et il interroge : « Qu’on nous explique où réside exactement le problème, à la Fédération ou bien au ministère. »
Cette répétition des refus suscite de nombreuses interrogations. Pourquoi pénaliser une délégation entière à cause de la présence de quelques individus interdits de sortie ? Pourquoi ne pas demander simplement la restructuration des accompagnateurs en remplaçant les personnes concernées ? Plusieurs observateurs estiment que cette affaire met en lumière un dysfonctionnement important dans la communication et la coordination entre les deux institutions, au détriment des sportifs, qui devraient pourtant représenter une priorité nationale.
En attendant, ce bras de fer compromet la progression des cavaliers algériens, qui perdent des chances précieuses de se mesurer aux meilleurs. Au milieu de l’incompréhension, de l’indignation et de la frustration, le monde de l’équitation en Algérie espère que les autorités compétentes mettront un terme à ce différend qui freine l’essor d’une discipline en plein développement.

