La France va livrer une frégate à la Suède d’ici 2030
La France a assuré ce lundi pouvoir fournir une frégate « totalement équipée » en 2030 à la Suède, qui souhaite obtenir quatre bâtiments de ce type d’ici 2035. Pål Jonson a indiqué que Stockholm espère trancher la question début 2026, après l’étude de marché effectuée par l’Administration suédoise du matériel de défense (FMV) avec les forces armées.
La France pourrait-elle remporter l’appel d’offres lancé par la Suède ? C’est en tout cas ce qu’elle espère. Ce lundi, elle a affirmé être en mesure de fournir une frégate « totalement équipée » d’ici 2030. Stockholm souhaite acquérir quatre de ces navires d’ici 2035.
L’Administration suédoise du matériel de défense (FMV) a réalisé une étude de marché et a conseillé le gouvernement en collaboration avec les forces armées. Aucune décision n’a encore été prise, mais le gouvernement suédois espère trancher début 2026, a indiqué le ministre suédois de la Défense, Pål Jonson, lors de la rencontre avec sa collègue française Catherine Vautrin, au château de Karlberg, à Stockholm. Les offres du français Naval Group, du britannique Babcock, de l’espagnol Navantia et du suédois Saab sont en compétition, selon des médias suédois.
Interrogée à ce sujet, la ministre française de la Défense, Catherine Vautrin, a précisé que Paris avait « fait une offre au mois d’octobre dernier ». « Nous sommes en capacité de livrer une frégate en 2030 totalement équipée y compris en matière de défense. Nous proposons bien sûr un partenariat avec l’industrie suédoise, notamment Saab », a-t-elle déclaré devant la presse.
Elle a également souligné que « notre modèle est déjà existant puisque nous avons une frégate qui aujourd’hui est opérationnelle, la frégate Amiral Ronarc’h, qui sera d’ailleurs à Göteborg [ouest de la Suède] en début d’année prochaine ». Pål Jonson a rappelé que l’objectif pour la Suède est d’obtenir deux frégates d’ici 2030 et deux autres d’ici 2035.
Les deux ministres ont également discuté des avions radars Global Eye, fabriqués par le géant suédois Saab. Une lettre d’intention en vue d’une éventuelle acquisition de ces appareils par la France avait été signée en juin, portant sur l’achat de deux Global Eye, avec une option pour deux autres. « C’est un produit qui nous intéresse en matière de surveillance. C’est la raison pour laquelle la France aura des annonces à faire sur le sujet », a conclu Catherine Vautrin.

