Algérie

La « drogue du viol » en Algérie : un wali saisit 3 ministères pour le GHB !

La wilaya de Ghardaïa a adressé une correspondance urgente datée du 19 novembre aux ministères et secteurs concernés pour coordonner la prévention contre le GHB, qualifié de « drogue du viol ». Le communiqué souligne l’importance de campagnes de sensibilisation dans les mosquées et institutions sociales pour informer sur les risques liés au GHB et rappeler les comportements de prudence à adopter.


Face à la diffusion d’un psychotrope dangereux, la wilaya de Ghardaïa a envoyé une correspondance urgente aux ministères et secteurs impliqués pour coordonner la prévention. Datée du 19 novembre, cette note demande aux directions de l’éducation, de l’action sociale, ainsi qu’aux affaires religieuses et aux waqfs de renforcer la vigilance et d’instaurer des mesures immédiates pour contrer le GHB, tristement qualifié de « drogue du viol ».

Le GHB se présente sous la forme d’un liquide incolore et inodore, qui peut être facilement mélangé à des boissons. C’est un puissant dépresseur du système nerveux dont les effets comprennent la perte de conscience, la paralysie partielle, l’incapacité à réagir, la désinhibition et l’amnésie.

La combinaison de ces effets fait du GHB un outil redoutable dans le cadre d’agressions sexuelles, mettant en danger principalement les jeunes femmes et les personnes vulnérables.

Administré par voie orale ou injectable, le GHB a été détourné de ses usages médicaux pour des fins criminelles. Sa discrétion et son effet rapide rendent la prévention complexe mais nécessaire.

Les experts soulignent l’importance d’informer le public et de sensibiliser en priorité les jeunes adultes et les femmes. La vigilance dans les lieux publics, la surveillance des boissons et la connaissance des signes d’ingestion sont des mesures essentielles pour réduire les risques.

Face à la menace que représente le GHB, la wilaya de Ghardaïa a décidé de coordonner une réponse intersectorielle. Dans une correspondance datée du 19 novembre, le wali a lancé un appel urgent aux directions de l’éducation, de l’action sociale, ainsi qu’aux affaires religieuses et des waqfs pour renforcer la vigilance et mettre en place des mesures immédiates de prévention.

Le communiqué insiste sur la nécessité de campagnes de sensibilisation, notamment dans les mosquées et institutions sociales, afin d’atteindre un public aussi large que possible. L’objectif est double : informer sur les dangers liés au GHB et rappeler les comportements prudents à adopter dans les lieux publics ou lors de rassemblements. Cette initiative reflète la volonté de la wilaya d’anticiper la propagation du psychotrope, plutôt que de réagir uniquement après un incident.

La note officielle souligne également que la prévention nécessite une coordination efficace entre les autorités locales et les ministères, pour établir une vigilance collective. Selon le communiqué, chaque secteur a un rôle à jouer : le secteur religieux pour informer et alerter la population, le secteur social pour organiser des campagnes éducatives, et les autorités locales pour assurer un suivi rigoureux de la situation.