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Une sénatrice d’extrême droite ne vient pas sans burqa au Parlement australien.

Lundi, la sénatrice d’extrême droite Pauline Hanson est arrivée au Sénat habillée d’une burqa noire, quelques minutes après avoir été empêchée de présenter une loi interdisant le port de ce voile intégral en Australie. Le parti d’extrême droite de Pauline Hanson, One Nation, dispose de quatre sièges au Parlement et a atteint 18 % d’opinion positive selon un sondage du Australian Financial Review paru en novembre.


Le geste a provoqué une vive réaction parmi les parlementaires australiens. Lundi, la sénatrice d’extrême droite Pauline Hanson est arrivée au Sénat vêtue d’une burqa noire, quelques minutes après avoir été empêchée de présenter une loi visant à interdire le port de ce voile intégral en Australie.

La séance a été suspendue lorsque la sénatrice a refusé d’enlever sa burqa et de quitter les lieux. La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a qualifié ce geste d’« irrespectueux ». « Nous représentons dans nos États des personnes de toutes confessions et de toutes origines. Et nous devons le faire dignement », a-t-elle déclaré. Larissa Waters, cheffe du parti Australian Greens (gauche) au Sénat, a également dénoncé ce geste comme un « doigt d’honneur aux personnes croyantes », qualifiant celui-ci « d’extrêmement raciste et dangereux ».

Ce n’est pas la première provocation de Pauline Hanson, membre du parti anti-immigration One Nation, qui compte quatre sièges au Parlement. En 2017, elle avait déjà porté ce voile intégral au Sénat pour mettre en avant ce qu’elle considérait comme des problèmes de sécurité liés au vêtement porté par des femmes musulmanes, qu’elle associe au terrorisme.

Plus largement, la sénatrice décrit l’islam comme « une culture et une idéologie incompatibles avec les nôtres ». Son parti d’extrême droite gagne en popularité, atteignant 18 % d’opinion positive, selon un sondage du Australian Financial Review paru en novembre.