Belgique

Des rats dans les cellulaires : l’auditorat du travail s’insurge.

Un magistrat s’est déplacé un dimanche, accompagné de policiers, pour inspecter l’état du complexe cellulaire du Palais de Justice et de ses annexes. Selon le communiqué de l’auditorat du travail, « les conditions de travail des policiers de la DAB ne respectent pas, à certains égards, la réglementation du bien-être. »


Ce n’est pas courant qu’un magistrat se déplace un dimanche, accompagné de policiers, pour inspecter l’état du complexe cellulaire du Palais de Justice et de ses annexes. Le cellulaire est l’endroit où transitent les détenus en attente d’une comparution devant une chambre correctionnelle ou la chambre du conseil. Ils sont transportés depuis les prisons par des policiers de la DAB (direction de la sécurisation), dont les conditions de travail semblent clairement ne pas répondre aux normes en matière de bien-être au travail. De plus, il est de notoriété publique que le nombre de cellules actuellement utilisables pour les détenus est insuffisant, certaines ayant dû être condamnées pour cause d’insalubrité.

D’après nos informations, des rats et des souris se déplacent dans l’espace réservé à la police. Le système de chauffage tombe fréquemment en panne, et la température dans les locaux oscille péniblement entre 14 et 16,5 °C.

Concernant les douches que les policiers de la DAB peuvent utiliser dans leur vestiaire, l’eau qui en sort est froide. En résumé, comme le fait remarquer le communiqué de l’auditorat du travail, « les conditions de travail des policiers de la DAB ne respectent pas, à certains égards, la réglementation du bien-être. »

Tout n’est cependant pas entièrement négatif. Certaines sections du Palais de Justice ont récemment bénéficié de rénovations dans le cadre d’un plan d’action de la Régie des Bâtiments. « La mise en œuvre de ce plan doit être accélérée, » souligne le communiqué de l’Auditeur du Travail. De plus, « la visite d’inspection de ce jour indique que celui-ci doit être complété. »

L’auditorat adopte une approche nuancée, combinant encouragements et avertissements. Il rappelle qu’il « souhaite continuer à s’inscrire dans une démarche privilégiant une régularisation de la situation sur une base volontaire » en réunissant toutes les parties concernées.

En parallèle, il souligne qu’il « n’a pas fait usage, à ce jour, des mesures coercitives prévues par le Code pénal social, » ce qui suggère que cela pourrait se produire si les autorités responsables des travaux continuent à échapper à leurs responsabilités.