France – Australie : Louis Bielle-Biarrey, double but et passes décisives pour les Bleus
Les Australiens ont marqué une première pénalité et un essai en moins de trois minutes au Stade de France. Louis Bielle-Biarrey a inscrit son 19e essai avec les Bleus lors de la rencontre, permettant à l’équipe de prendre l’avantage avec un score final de 39-26.

Au Stade de France,
Les Australiens ont réussi un exploit impressionnant. Alors que les spectateurs courageux, bravant le froid, le vent et même la neige, se demandaient s’ils allaient se transformer en stalagmites, les Wallabies ont intensifié l’atmosphère glaciale dans le stade. En moins de trois minutes, ils ont réalisé une première percée, transformé une pénalité, multiplié les picks & go et inscrit un essai, définissant ainsi le ton du match.
Les démons, qui avaient déjà tourmenté les Français lors de leur rencontre contre l’Afrique du Sud et les Fidji, sont réapparus sur le terrain. Après deux matchs décevants, les Bleus ont souffert de symptômes familiers : ind discipline chronique, défense vulnérable et attaque manquant de créativité, ce qui a empêché leur menace principale, Louis Bielle-Biarrey, de trouver son rythme de croisière habituel.
Bielle-Biarrey muet face aux Boks et aux Fidji
Avec 33 essais en 30 matchs la saison dernière et 7 en autant de rencontres de Top 14, LBB est un joueur redoutable. Pourtant, contre les Boks et les Fidji, l’ailier n’a pas eu beaucoup d’occasions, se contentant d’une petite passe décisive à Charles Ollivon lors de leur dernier match. Aucune explosion, aucun crochet dévastateur, pas de vitesse à ridiculiser Usain Bolt, nada.
Le départ fulgurant des Australiens laissait présager le pire pour les Bleus et le Bordelo-Béglais, mais heureusement, cette angoisse a duré moins de huit minutes. Loulou a réussi à se faufiler entre deux Australiens, qui n’ont pas pu arrêter la fusée tricolore, et a permis à son coéquipier Nicolas Depoortere de marquer un essai, sous les applaudissements d’un public désireux de se réchauffer. Un moment crucial pour les Bleus.
Une nouvelle passe décisive est intervenue juste après la pause, toujours avec le même joueur à la conclusion. « Je suis juste content quand on marque, que ce soit moi qui fasse la passe ou qui marque », a déclaré sobrement LBB en zone mixte après le match. « En maul, je suis aussi content. Ça vaut cinq ou sept points, c’est le plus important. »
Le coup de génie de LBB
Encore plus crucial quand on affronte une nation que certains jugeaient moribonde, incapable de rivaliser. Au bout de trente minutes de jeu (12-12), le Stade de France a vu LBB filer à toute allure sur son côté gauche, lancé pour cette occasion par son coéquipier Damian Penaud.
Lancé à pleine vitesse, LBB a tenté un petit par-dessus du pied gauche pour lui-même, avant de conclure par un dernier mouvement pour mystifier le dernier défenseur australien, glissant ainsi près des poteaux. Avec un mélange de joie et de soulagement, il a déclaré : « Ça passe plutôt bien du pied gauche. Des fois, ça ne part pas exactement où je veux, mais là, ça m’a réussi et je suis vraiment content parce que c’est un essai qui nous fait du bien. Je suis tout le temps content de marquer. Ce sont toujours des émotions fortes, surtout en équipe de France. »
Les Bleus libérés, délivrés
Absent de la tournée estivale en raison de la finale de Top 14 et de ses nombreuses minutes jouées la saison précédente, Louis Bielle-Biarrey n’avait plus marqué avec les Bleus depuis le dernier match du Tournoi des VI Nations contre l’Écosse, en mars dernier. Avec cet essai, il a ajouté un 19e à son compteur et a marqué un nouveau but en fin de match, après une percée impressionnante de Kalvin Gourgues, qui célébrait sa première sélection.
Ce dernier essai, bien plus facile à marquer, a permis aux Bleus de prendre une avance décisive (39-26) et de mettre fin aux derniers espoirs australiens de triomphe. Malgré des débuts offensifs chaotiques, Louis Bielle-Biarrey reste une valeur ajoutée. Il est convaincu que les prochains matchs seront meilleurs.
« On a quand même des joueurs assez bons offensivement », a affirmé le jeune homme de seulement 22 ans. « On a été mis en échec dans certains domaines, notamment en attaque lors des deux premiers matchs. Nous avons travaillé sur quelques aspects de notre jeu, en essayant de le rendre plus fluide, et ça a fonctionné. J’espère que c’est de bon augure pour la suite. » Un Tournoi et une Coupe du monde sont à venir, et cela devrait être plus simple s’il continue sur cette lancée.

