Crise chez Ecolo : échec et remise en cause de la coprésidence ?
Ecolo sera dirigé par cinq figures du parti, dont Zakia Khattabi, Stéphane Hazée, Sarah Schlitz, Bénédicte Linard, et Saskia Bricmont pendant l’intérim en attendant la désignation d’une nouvelle coprésidence. Les candidatures pour la prochaine présidence doivent être déposées avant le 25 janvier, suivies d’une campagne électorale interne jusqu’à la fin février.
Un « intérim » assuré par cinq figures d’Ecolo
Pendant cette période, Ecolo sera sous la direction de cinq membres du parti : les chefs de groupe des parlements Zakia Khattabi (Bruxelles), Stéphane Hazée (Wallonie), Sarah Schlitz (Chambre) et Bénédicte Linard (Fédération Wallonie-Bruxelles), ainsi que Saskia Bricmont, députée européenne. « Nous continuons tous les cinq nos fonctions de chefs de file dans les parlements, mais nous assurerons l’intérim, la transition, le temps de désigner une nouvelle coprésidence« , a déclaré Bénédicte Linard après le conseil de fédération du parti, ce vendredi soir.
Un constat d’échec ?
Le duo Lecocq/Cogolati avait pris le dirigeant du parti le 13 juillet 2024, quelques semaines après la débâcle électorale du 9 juin. Ils avaient pour ambition de développer « une écologie qui va populariser la transition écologique« . Un an et quelques mois plus tard, leur binôme n’a finalement pas tenu le coup.
Pour Bénédicte Linard, il n’est pas question de parler d’un échec. La cheffe de groupe au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ressent plutôt « un élan collectif très fort« . « Je ressors aujourd’hui de ce qui s’est passé des remerciements envers une coprésidence qui n’a pas pu aller au bout du travail qu’elle entendait mener« , ajoute-t-elle, « mais surtout un travail extrêmement fort d’un collectif qui a des valeurs et un projet que nous allons continuer de porter.«
Stéphane Hazée, chef de groupe au parlement wallon, préfère également faire preuve d’optimisme. Selon lui, le conseil de fédération du parti de ce vendredi a constitué un moment d’explication et d’émotion, mais surtout « un moment où l’on se tourne vers le futur et où l’on trace le cap des mois à venir, avec un renouvellement de la coprésidence« , assure-t-il.
Stéphane Hazée (Ecolo) : « L’écologie et Ecolo, c’est beaucoup plus que ses coprésidents »
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Le modèle de la coprésidence remis en question ?
En prévision de ce renouvellement, une question majeure se pose : le modèle d’une présidence à deux têtes pourrait-il être remis en question, compte tenu des tensions qui ont conduit à la chute des coprésidents sortants ? Se dirigera-t-on vers une présidence unique à l’avenir ? « C’est un débat très légitime qui existe au sein du parti et qui est alimenté par différentes positions, elles aussi légitimes« , reconnaît Stéphane Hazée.
Cependant, la décision est prise : la prochaine présidence prendra la forme d’un binôme. « Mais chaque duo a aussi la liberté de son organisation« , souligne-t-il. « Chaque législature a vu des équipes de candidats se répartir les rôles, et cela appartient à ces personnalités« , conclut Stéphane Hazée.
Concernant le calendrier, les candidatures peuvent être déposées jusqu’au 25 janvier. Une campagne électorale interne suivra jusqu’à la fin février, et l’élection se tiendra dans les deux semaines suivantes, lors d’une assemblée générale.
