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Budget du ministère de la jeunesse et des sports : un sport efficient

Les débats sur le budget du ministère de la Jeunesse et des Sports ont porté sur des questions concernant la revalorisation du sport scolaire, l’examen de projets de loi sur les infrastructures sportives et les paris sportifs, ainsi que la création de piscines municipales et de salles de sport couvertes dans les régions rurales. La situation actuelle du sport tunisien est jugée pauvre comparativement à d’autres pays comptant une population avec des milliers de pratiquants et des installations accessibles.


Les débats se sont penchés sur toutes les questions d’actualité. Il est cependant essentiel d’allouer ce budget de manière réfléchie.

Les discussions concernant le budget du ministère de la Jeunesse et des Sports ont été particulièrement vives, puisque les représentants de la nation étaient bien informés des enjeux. Les interrogations soulevées ont porté sur des sujets qui préoccupent tous ceux qui s’inquiètent pour l’avenir du sport en Tunisie.

Le sport tunisien, reconnu par les observateurs internationaux comme l’un des plus prometteurs, continue de surprendre. En effet, dans des disciplines exigeantes où l’on a besoin de ressources, de formation qualifiée et d’infrastructures adéquates, le pays délivre parfois des champions ou championnes du monde, souvent jeunes.

Cependant, notre secteur sportif manque cruellement de moyens par rapport à des pays comptant des centaines de milliers de pratiquants, avec des infrastructures accessibles et des techniciens rémunérés à des salaires élevés. Il est légitime de se poser des questions face à ces résultats.

Des interrogations émergent également lorsque des champions internationaux et olympiques décident de changer de nationalité sportive.

Les élus ont dressé, par leurs questions, un état des lieux de la situation. Les sujets abordés incluent :
– La valorisation du sport scolaire et universitaire.
– L’accélération de l’examen du projet de loi relatif aux infrastructures sportives pour validation par l’Assemblée des représentants du peuple.
– L’urgence du projet de loi sur les paris sportifs.
– La création de piscines municipales et de salles de sport couvertes, notamment dans les zones rurales.
– L’élaboration d’une stratégie de promotion de certains sports dans toutes les régions, comme le tennis, l’escrime et d’autres disciplines encore peu développées.
– Le soutien et l’accompagnement nécessaires pour les athlètes de haut niveau, tant sur le plan financier que moral.
– L’entretien des infrastructures sportives et de jeunesse, notamment des stades municipaux, des salles omnisports, des terrains de quartier et des centres de jeunesse.
– L’élaboration d’un plan national de lutte contre toutes les formes de violence dans le sport.
– Plaider pour le développement des centres de jeunesse et des colonies de vacances, ainsi que la réouverture de ceux fermés dans différentes régions.

Ces questions sont pertinentes et ne peuvent être résolues qu’avec des ressources financières adéquates.

Le pays, en quête de redressement, dispose-t-il des moyens pour atteindre ses ambitions ? Oui et non.

Il possède les ressources si les piscines requises sont construites dans les villes côtières, comme c’est le cas en Australie, qui fait face à des sécheresses.

De même, si les salles sont édifiées de manière légère et économique, comme la salle des sports de combat d’El Menzah, qui démontre l’impact positif du taekwondo sur le sport national.

Il est également crucial que les maisons des jeunes deviennent des lieux attractifs, complétant l’activité scolaire ou professionnelle.

Enfin, il est impératif de bien utiliser le budget en s’inspirant des pratiques de nations prospères, en utilisant judicieusement leurs ressources financières, sans les dilapider dans des constructions lourdes et onéreuses.