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Algérie : Macron ne souhaite pas « bâtir une relation d’avenir ».

Emmanuel Macron a plaidé samedi pour une relation « apaisée » avec l’Algérie, lors du sommet du G20 à Johannesburg. Une rencontre au G20 d’Emmanuel Macron avec Abdelmadjid Tebboune, un temps envisagée après la grâce, ne s’est toutefois pas concrétisée, le président algérien ne s’étant finalement pas rendu à Johannesburg.


« Moi, je veux construire une relation d’avenir qui soit apaisée, mais il est nécessaire de corriger de nombreux aspects, et nous savons que sur de nombreux sujets — sécurité, immigration, économie — la situation n’est pas satisfaisante. » Le président français Emmanuel Macron a plaidé samedi pour une relation « apaisée » avec l’Algérie, lors du sommet du G20 à Johannesburg.

La relation entre les deux pays, déjà fragilisée par le conflit sur le Sahara occidental, s’était détériorée suite à une série de déclarations très critiques à l’égard de l’Algérie en 2025 de la part du ministre de l’Intérieur de l’époque, Bruno Retailleau.

« Le respect et l’exigence »

Après des mois de relations gelées, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ de Bruno Retailleau du gouvernement puis la grâce accordée par Alger à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal ont ouvert la voie à une possible détente. « La libération de Boualem Sansal est un premier résultat dont il faut se féliciter », a souligné Emmanuel Macron.

Une rencontre au G20 entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, un temps envisagée après la grâce, ne s’est toutefois pas réalisée, le président algérien n’ayant finalement pas fait le déplacement à Johannesburg. « Une rencontre se fera au moment où nous l’aurons préparée pour obtenir des résultats », a répondu le président français.

Emmanuel Macron a néanmoins estimé avoir obtenu des « avancées » ces dernières années, en utilisant « la même méthode : le respect et l’exigence ». « Beaucoup de gens souhaitent faire de l’Algérie une question de politique intérieure française. Et en Algérie, beaucoup veulent faire de la relation avec la France une question de politique intérieure algérienne », a-t-il déploré.