Développement régional : Saisir les opportunités et valoriser le potentiel
Les responsables régionaux doivent s’associer encore plus à l’effort national de développement socioéconomique, comme le recommande le Chef de l’Etat. Le Président de la République a fait de la question régionale l’un des piliers prioritaires de sa stratégie de développement.
Les responsables régionaux doivent, comme le souligne à maintes reprises le Chef de l’État, s’impliquer davantage dans l’effort national de développement socioéconomique. Le potentiel est considérable, il suffit de trouver les moyens adéquats pour le valoriser.
Dans sa vision globale de justice sociale et de progrès économique équitable, le Président de la République a placé la question régionale au cœur de sa stratégie de développement. Cette approche ascendante et participative part du local pour remonter au national.
Cet intérêt est tout à fait légitime, d’autant plus que nos régions possèdent un potentiel significatif, mais encore trop souvent sous-exploité.
Pour redresser la situation, plusieurs programmes importants ont été lancés visant à réformer la politique nationale de développement et établir les bases d’un environnement socioéconomique équilibré et complémentaire, à travers la consolidation des opportunités économiques et l’élargissement des perspectives pour les populations locales.
Ces projections ont nécessité, comme le préconise le Président de la République, « une nouvelle planification fondée sur les régions, capable de corriger les déséquilibres et de garantir une croissance inclusive ». L’implication des conseils régionaux, l’élargissement de leurs responsabilités et leur participation à la prise de décisions nationales, comme l’élaboration du plan économique et social 2026-2030, renforcent cette approche.
Pour réaliser ces objectifs stratégiques, l’État a progressivement doté les régions des outils nécessaires. Cela se traduit par de nombreux programmes de décentralisation financière et administrative, ainsi que par des dispositions de déconcentration économique, visant principalement à répondre aux attentes légitimes des populations locales et à faire passer la région d’un statut d’assisté à celui de partenaire stratégique.
Cependant, il est reconnu que les réalisations jusqu’à présent n’ont pas répondu aux attentes, ni même aux objectifs des programmes établis, en raison de problèmes de mise en œuvre et de gouvernance.
Bien qu’il y ait eu des avancées encourageantes, notamment avec le programme des entreprises communautaires, qui a agi comme un souffle d’oxygène pour les populations locales, en particulier les jeunes en quête de nouvelles opportunités.
C’est pour cette raison que plusieurs mesures ont été mises en place pour soutenir cette catégorie d’entreprises, que ce soit en matière d’accompagnement ou de simplification des procédures de création.
Cette politique d’incitation a permis d’accélérer la création d’entreprises. Les dernières statistiques indiquent que plus de 230 unités avaient été lancées à la fin d’octobre 2025, et ce chiffre pourrait encore croître avec l’augmentation du plafond de financement de 300.000 à 1 million de dinars.
Cependant, cette dynamique au sein des entreprises communautaires ne peut, à elle seule, garantir le développement régional; elle doit être généralisée. Cet objectif tarde encore à se concrétiser car, malgré l’élargissement des prérogatives des responsables locaux, leur participation aux enjeux régionaux, notamment en matière de planification et de projection, demeure faible. Cela empêche les décideurs de répondre aux besoins réels des populations et de mettre en place des projets adaptés pour valoriser leur potentiel.
Ce manquement semble frustrer le Président de la République, qui exhorte les responsables à un plus grand engagement, à une plus grande responsabilité et à une implication active dans l’effort national de développement socioéconomique.

