Belgique

Sofie Merckx (PTB) estime que le gouvernement n’a pas de légitimité pour la réforme des pensions qualifiée de « vol ».

La semaine prochaine, un appel à la grève dans les transports sera lancé lundi, suivi d’une grève dans les services publics mardi et d’une grève générale mercredi. Sofie Merckx a déclaré que « le gouvernement ne s’y prend pas de manière efficace » concernant la réforme sur les malades longue durée.


La semaine prochaine sera marquée par des tensions sociales. Un appel à la grève dans les transports est prévu lundi, suivi d’une grève dans les services publics mardi, et d’une grève générale mercredi. Ces mobilisations visent à dénoncer les réformes du gouvernement de l’Arizona, qui cherche à combler un déficit de dix milliards pour son budget 2026, avec seulement 35 jours restants.

**Le PTB dans la rue aux côtés des travailleurs**

Sophie Merckx, cheffe de file du PTB, a annoncé que son parti, qui est dans l’opposition, sera aux côtés des travailleurs. Elle a déclaré que ceux qui « produisent la richesse de ce pays » sont essentiels : « Le Parlement peut être fermé pendant quelques jours, personne ne le remarque. Quand les travailleurs et les travailleuses se mettent en grève, le pays ne fonctionne pas. Il est donc nécessaire de prendre leurs revendications en compte dans le débat budgétaire. »

**Combat contre le « vol » des pensions**

Elle a mentionné que le gouvernement a un problème de « légitimité » concernant sa réforme : « Le gouvernement est clairement très mal. Il n’a pas de légitimité pour le programme qu’il propose. Le fait que cette réforme ait déjà été reportée est déjà une victoire partielle. »

Elle précise que la légitimité ne repose pas uniquement sur une majorité : « Il y a un malus pension dans son programme. Qui a annoncé, lors des débats électoraux, qu’on allait toucher à l’indexation des salaires ou augmenter la TVA sur les produits de consommation ? À un moment donné, il n’y a pas de légitimité pour les réformes proposées. »

**Pistes pour trouver les dix milliards**

Paul Magnette, président du PS, invité de l’émission ‘Jeudi en Prime’, a déclaré que « trouver 10 milliards d’euros n’est pas si compliqué ». Il a avancé des alternatives comme faire contribuer les grandes fortunes (6 milliards), lutter contre la fraude fiscale (3 milliards), et augmenter les salaires en s’inspirant du modèle espagnol. Ces propositions rejoignent en partie celles du PTB. Sophie Merckx estime que ces dix milliards pourraient être obtenus grâce à une taxe sur les riches, mais aussi en réduisant les subsides accordés aux entreprises.

Elle souligne qu’en Belgique, on excelle dans les subsides aux entreprises via des diminutions de cotisations, mais ces mesures ne génèrent pas toujours des emplois. Elle plaide également pour une taxe sur les millionnaires et la suppression de niches fiscales utilisées par de grandes entreprises afin qu’elles paient leur juste part d’impôts. Elle insiste sur le fait que le PTB « veut que les comptes soient en ordre » et soutient un budget équilibré.

En matière de fraude, elle affirme que « dans le débat politique, on parle beaucoup des abus des petites gens, mais on aborde très peu les abus à un niveau élevé. Les abus sont énormes. »

**Réforme des malades de longue durée**

Sophie Merckx, également médecin, critique le gouvernement pour son approche de la réforme sur les malades de longue durée. Elle indique que le gouvernement ne traite pas les causes : « La moitié des travailleurs malades de longue durée ont plus de 55 ans. Les travailleurs, surtout dans les métiers lourds ou liés aux soins, sont souvent déjà usés physiquement et psychiquement. » Elle prédit que la politique actuelle, qui oblige tout le monde à travailler plus longtemps, entraînera une augmentation des malades de longue durée.

Elle propose que le gouvernement responsabilise les employeurs, soulignant que parmi ceux qui souffrent de maladies et souhaitent reprendre le travail à temps partiel ou dans un poste adapté, 80 % sont licenciés sans coût pour l’employeur. Une nouvelle mesure impose aux employeurs de cotiser pour une partie de l’allocation dès le deuxième mois, ce que Merckx considère comme un « pas dans la bonne direction », bien que cela reste « très limité » comparé à d’autres pays comme les Pays-Bas.