Festival international du théâtre jeune public à Taza : une nouvelle édition
Le 24è Festival international de théâtre jeune public s’est ouvert, mardi soir à Taza, avec la participation de troupes marocaines et étrangères. Le Prix de la littérature arabe a été décerné, mercredi, à l’auteur palestinien Nasser Abu Srour pour son roman « Je suis ma liberté » paru aux éditions Gallimard.
Le 24ème Festival international de théâtre jeune public a débuté mardi soir à Taza, réunissant des troupes marocaines et étrangères. L’ouverture de cet événement culturel, organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, secteur Culture, a été marquée par un carnaval coloré auquel ont participé divers groupes folkloriques de plusieurs nationalités.
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a, dans une allocution lue par le directeur provincial de la Culture, souligné que cet événement annuel est devenu un incontournable pour les enfants de Taza, leur permettant de découvrir des expériences théâtrales de premier plan à l’échelle nationale, arabe et internationale.
M. Bensaid a ajouté que le festival est un événement culturel international de référence et a exprimé la volonté du ministère de soutenir et de développer cette initiative, reconnue pour le rôle du théâtre pour enfants dans l’épanouissement artistique et l’intégration culturelle des jeunes.
Cette édition met à l’honneur des troupes théâtrales d’Égypte, de Tunisie, de Jordanie, d’Espagne, du Brésil, du Sénégal et de Chine, offrant une plateforme pour encourager l’ouverture aux expériences internationales, renforcer les liens et stimuler l’économie locale ainsi que le tourisme.
Jamal Kaddad, membre du Conseil provincial de Taza, a pour sa part indiqué que le théâtre pour enfants est un outil efficace de développement de l’imagination et des talents des jeunes et a insisté sur l’importance de promouvoir la culture théâtrale par la formation continue et des tournées pour les enfants des milieux ruraux.
Selon les organisateurs, cette édition du festival est devenue l’un des événements nationaux majeurs pour les professionnels et les passionnés de théâtre, accueillant des troupes d’Europe, d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie. En plus des représentations théâtrales et des débats sur les pièces présentées, diverses activités parallèles sont prévues, incluant des ateliers d’écriture, des masterclasses, des séances de dédicaces pour enfants et des échanges entre jeunes artistes et créateurs établis.
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Le Prix de la littérature arabe, l’une des rares distinctions françaises récompensant la création littéraire arabe, a été attribué mercredi à l’auteur palestinien Nasser Abu Srour pour son roman « Je suis ma liberté », publié aux éditions Gallimard.
Le jury du prix, présidé par Alexandre Najjar, avocat, écrivain et lauréat du Grand Prix de la Francophonie 2020, a unanimement récompensé le livre « Je suis ma liberté », selon un communiqué de l’Institut du monde arabe (IMA).
Il a mentionné que le jury a été touché par les qualités littéraires de ce récit personnel, introspectif et philosophique, dans lequel l’auteur explore sa condition de condamné pour survivre, mettant en lumière des thèmes tels que l’identité, la résilience, la religion, la dignité, l’amour et la liberté, tout en maintenant la mémoire collective de son peuple.
La traduction par Nathalie Pujols a été saluée pour sa fidélité à l’écriture poétique de l’auteur et à la puissance de son récit. « Je suis ma liberté » (traduit de l’arabe par Stéphanie Dujols) narre l’histoire de Nasser, condamné à perpétuité, qui dit adieu au monde. Au fil des années, une relation particulière s’établit entre ce Palestinien et le mur qui lui fait face : celui-ci s’anime, répond et change d’apparence selon les nuances d’espoir ou de renoncement. C’est surtout à travers ce mur qu’il trouve l’inspiration pour son texte.
Depuis sa cellule, il raconte son histoire et celle de son peuple comme s’il les extrayait du mur, révélant par ses mots le monde qu’il a quitté. Lorsque Nanna, une jeune avocate visitant les prisonniers, tombe amoureuse de cette âme libre, le monologue du condamné se transforme en dialogue passionné.

