Kigali : Le Maroc s’engage pour une Francophonie égalitaire et le leadership féminin
Le Maroc a exprimé, mercredi à Kigali, son engagement en faveur d’une Francophonie égalitaire lors de la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF46). La délégation marocaine a rappelé que le Parlement panafricain a adopté, le 5 novembre, une loi type sur l’égalité et l’équité présentée par le Maroc.
Le Maroc a annoncé, mercredi à Kigali, son engagement pour une Francophonie égalitaire, indiquant sa volonté de partager son expérience et son expertise dans ce domaine.
Lors de la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF46), sous le thème « 30 ans après la Conférence de Beijing : la contribution des femmes dans l’espace francophone », la délégation marocaine a mis en avant son plaidoyer pour renforcer le leadership féminin et créer un réseau de femmes leaders et mentors francophones.
Le Maroc a également appelé à une accélération de l’inclusion économique des femmes, en particulier celles des zones rurales, et à mobiliser l’éducation et l’innovation pour promouvoir les filières STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) ainsi que le digital, y compris l’intelligence artificielle, selon la délégation.
Elle a souligné que 2025, qui marquera le 30ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, est une année clé pour promouvoir les droits des femmes et des filles, exiger l’égalité des sexes et garantir des chances égales dans le monde, réaffirmant l’engagement du Maroc à participer pleinement à cette dynamique.
Les réformes menées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI concernant les droits des femmes représentent un point fondamental dans l’histoire moderne du Maroc, a-t-elle ajouté, notant que le Royaume dispose aujourd’hui d’un riche arsenal juridique et de mécanismes de gouvernance avancés pour avancer vers l’égalité des sexes.
Elle a également précisé que la Constitution de 2011 établit la parité comme un objectif constitutionnel et interdit toute discrimination basée sur le sexe, marquant ainsi une démarche irréversible vers l’égalité entre les femmes et les hommes.
La délégation a rappelé que le Maroc a mis en place des mesures significatives pour améliorer l’éducation des femmes et des filles, notamment par des réformes législatives, des programmes spécifiques, et la création d’infrastructures visant à faciliter l’accès scolaire.
Bien que des obstacles structurels et culturels demeurent et nécessitent des réponses intégrées, elle a évoqué l’annonce, en octobre dernier, d’une stratégie nationale intégrée pour lutter contre l’abandon scolaire.
Elle a fait remarquer que les étudiantes marocaines sont très présentes et performantes dans les filières scientifiques, en particulier en ingénierie (42 %), affichant des taux de réussite élevés dans les grandes écoles et des carrières remarquables au sein d’institutions internationales telles que la NASA.
Par ailleurs, la délégation a souligné l’engagement actif du Maroc dans l’élaboration de la décennie africaine pour l’éducation 2026-2035, ainsi que dans d’autres stratégies africaines liées à la formation professionnelle et aux sciences et à l’innovation.
Le Maroc a plaidé pour une intégration effective de la dimension genre et une adaptation aux contextes de chaque région lors de la mise en œuvre de ces stratégies, a continué la délégation, rappelant également que le Parlement panafricain a adopté, le 5 novembre, un modèle de loi sur l’égalité et l’équité proposé par le Maroc.
Cette loi modèle, a-t-elle assuré, doit servir de cadre de référence commun, adaptable et aligné sur les normes internationales, et ancré dans les valeurs et cultures africaines, afin de promouvoir l’égalité des genres dans des domaines tels que l’éducation, la nutrition et la participation politique, en cohérence avec les objectifs continentaux de l’Agenda 2063.

