« Le programme Former pour transformer a fait émerger des pratiques »

Le rapport d’évaluation des quatre premières années du programme Former pour transformer (2021-2024) vient d’être publié. Le programme a permis de démontrer qu’il est possible – et surtout nécessaire – d’accompagner les hautes écoles de la HES-SO dans la transformation de leurs formations face aux grands enjeux de notre époque.

Le rapport d’évaluation des quatre premières années du programme Former pour transformer (2021-2024) a été publié. Quelles en sont les principales réalisations ?

Après ces quatre années d’application, ce bilan représente un tournant. Le programme Former pour transformer a prouvé qu’il est possible – et surtout nécessaire – d’accompagner les hautes écoles de la HES-SO dans la transformation de leurs formations face aux grands enjeux contemporains.

Des bases solides ont été établies : des outils concrets, des formations, des services d’accompagnement, ainsi qu’une communauté engagée. Le programme a répondu à une demande réelle, parfois urgente, provenant du terrain, et a permis de faire émerger des pratiques nouvelles, plus actives, plus ouvertes, et davantage connectées aux réalités du monde.

Quels obstacles ont été rencontrés lors de cette transformation ?

Bien que de nombreux efforts aient été accomplis, ce bilan révèle que nous sommes encore loin d’un changement systémique. La dynamique repose souvent sur des individus engagés mais isolés, progressant tant bien que mal malgré de fortes contraintes. Pourtant, les signaux sont évidents : nous traversons une période d’accélération – climatique, géopolitique, technologique – qui nécessite une reconsidération profonde de ce que nous transmettons et de la manière dont nous le faisons.

Pourquoi est-il crucial de poursuivre ce programme au-delà de ce premier cycle ?

Le programme Former pour transformer n’est pas une fin en soi. C’est un outil au service des filières, des domaines, des hautes écoles. Il est conçu pour faciliter, soutenir et rendre possible ce qui, sans lui, reste souvent à l’état d’intention. C’est précisément parce que nous avons développé cette expertise, cette capacité d’écoute et d’adaptation, qu’il est essentiel de pouvoir continuer.

Nous ne pouvons pas prédire avec exactitude l’apparence des métiers de demain. Cependant, nous savons que nos étudiant·es auront besoin de repères, de compétences transversales et de la capacité à naviguer dans l’incertitude. Cela constitue également notre responsabilité collective.

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