Donald Trump évoque la peine capitale pour des élus démocrates.
Le président a été accusé par l’opposition de recourir à l’armée sans fondement légal pour des opérations de maintien de l’ordre sur le sol américain et de lutte contre le narcotrafic à l’étranger. Les Etats-Unis ont également mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu’ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.
Le président est accusé par l’opposition d’utiliser l’armée sans justification légale pour des opérations de maintien de l’ordre aux États-Unis et pour lutter contre le narcotrafic à l’étranger. Dans un message publié récemment sur la même plateforme, Donald Trump a qualifié ses opposants de « traîtres » ayant un « comportement séditieux ».
Mardi, six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l’armée ou les services secrets, ont publié sur X une vidéo s’adressant aux militaires et aux agents du renseignement : « Vous pouvez refuser les ordres illégaux. » Jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré : « Tous les ordres donnés par ce commandant en chef (note de l’éditeur : un titre du président américain) à travers la chaîne de commandement, à travers le ministère de la Guerre, sont légaux. » Répondant à une question d’une journaliste sur le fait de savoir si le président souhaitait exécuter les élus démocrates, elle a simplement répondu « Non ».
Dans un communiqué publié jeudi à la suite du message de Donald Trump, les six démocrates, dont le sénateur Mark Kelly, ancien marine et astronaute de la NASA, ainsi que la sénatrice Elissa Slotkin, ayant travaillé pour la CIA en Irak, ont appelé à « s’unir et condamner les appels du président à notre assassinat et à la violence politique. C’est l’heure de l’intégrité morale. »
Dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a partagé une publication d’un autre utilisateur sur Truth Social, dans laquelle on pouvait lire : « Pendez-les. » Le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, a exprimé son indignation en déclarant : « Il craque une allumette dans un pays déjà imbibé de combustible politique. » Les élus de l’opposition ont reçu le soutien d’un groupe affirmant représenter « plus de 360 » anciens responsables militaires et diplomatiques, qui estiment que la désobéissance à des ordres illégaux « est le fondement même du contrôle exercé par les civils sur l’armée ».
Les élus démocrates ne précisent pas dans leur vidéo à quels ordres ils font référence, mais ils critiquent l’utilisation des forces armées par Donald Trump et son allié fidèle au Pentagone, le ministre Pete Hegseth. Le président a ordonné le déploiement de la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates, comme Los Angeles et Washington, en opposition à l’avis des autorités locales.
Au cours des dernières semaines, les États-Unis ont également effectué une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu’ils accusent, sans fournir de preuves, de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé que, concernant ces opérations, il existait de « solides indices » de « violations du droit international » humanitaire et d' »exécutions extrajudiciaires ». Avant Donald Trump, d’autres hauts responsables de la Maison Blanche avaient critiqué l’appel des six élus de l’opposition.
Mercredi, le directeur de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Stephen Miller, a réagi sur X en déclarant : « Des responsables démocrates appellent ouvertement la CIA et les dirigeants de l’armée à se rebeller contre leur Commandant en chef. Ne sous-estimez pas à quel point le Parti démocrate est devenu dangereusement radicalisé. »

