WhatsApp : Des milliards de données d’utilisateurs ne seraient pas sécurisées
Une faille de sécurité de l’application WhatsApp a exposé 3,5 milliards de données d’utilisateurs, y compris 54 millions de numéros d’utilisateurs en France. Cette faille avait été découverte et signalée en avril 2024 avant d’être corrigée en octobre de la même année.
Une faille de sécurité de l’application WhatsApp a exposé 3,5 milliards de données d’utilisateurs. Cette vulnérabilité a été mise en lumière par une équipe de l’université de Vienne, en Autriche, qui a publié ses constatations sur Github. Il s’agit de la plus grande quantité de numéros de téléphone jamais entrée dans le champ d’un piratage. Les spécialistes ont estimé que les données personnelles qu’ils ont identifiées comme accessibles auraient pu tomber entre les mains de cybercriminels, selon Wired.
Le risque était particulièrement élevé puisque l’exploitation de cette faille ne nécessitait pas de compétences avancées en hacking. En plus des numéros de téléphone, une personne malintentionnée aurait également pu accéder aux photos de profil et aux descriptions des utilisateurs concernés. Les experts ont ainsi évoqué une potentielle « plus grande fuite de données de l’histoire » si ces informations avaient été découvertes par de mauvaises personnes.
Des informations immédiates
Pour accéder aux données, les chercheurs en cybersécurité ont utilisé le fait qu’il suffit d’ajouter dans WhatsApp le numéro de téléphone d’une personne pour que l’application indique instantanément si cette personne utilise la messagerie instantanée. Son nom et sa photo de profil s’affichent alors. Les spécialistes ont exploité cette fonctionnalité pour tester tous les numéros de téléphone possibles et déterminer lesquels possédaient un compte, comme l’explique BFM Tech & Co.
Ils ont ainsi pu collecter jusqu’à 100 millions de numéros par heure, facilement. En France, 54 millions de numéros d’utilisateurs ont notamment été récupérés. Les chercheurs ont également mis en garde contre la possibilité de déchiffrement de conversations privées. Cette faille avait été découverte et signalée en avril 2024, avant d’être corrigée en octobre de la même année grâce à un renforcement des limites de vérification, avait alors assuré Meta, la maison mère de WhatsApp.

