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Trump annonce la signature de la loi sur le dossier Epstein

Donald Trump a promulgué une loi qui oblige son gouvernement à rendre public l’ensemble des documents des autorités dans l’affaire Epstein, déclenchant ainsi un compte à rebours de 30 jours. La proposition de loi a été adoptée mardi à 427 voix pour et 1 contre à la Chambre, et le Sénat l’a approuvée à l’unanimité sans débat.


En promulgant la loi qui exige la publication de tous les documents d’autorités concernant l’affaire Epstein, Donald Trump déclenche un compte à rebours de 30 jours. Néanmoins, l’ampleur des révélations à venir demeure incertaine. Après une longue opposition, le président américain a finalement cédé. « Je viens juste de signer la loi pour rendre public le dossier Epstein ! », a-t-il déclaré dans un message sur son réseau Truth Social, réitérant ses accusations selon lesquelles ses adversaires démocrates auraient dissimulé la vérité.

Il convient de rappeler que le président, qui n’a jamais été accusé dans cette affaire, avait résisté pendant plusieurs mois à la loi appelée « transparence dans le dossier Epstein ». Cependant, dimanche, face à l’évidence que le texte serait facilement adopté au Congrès, Donald Trump a changé d’avis publiquement. Le texte a finalement été adopté mardi avec 427 voix pour et 1 contre à la Chambre, et le Sénat a utilisé une procédure spéciale pour l’approuver sans débat et à l’unanimité.

La loi votée au Congrès impose donc au ministère de la Justice de rendre disponibles, dans un délai de 30 jours, tous les documents non classifiés en sa possession concernant le financier new-yorkais Jeffrey Epstein, décédé en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, et toutes les personnes impliquées dans les procédures judiciaires liées. Le suicide de Jeffrey Epstein dans sa cellule alimente de nombreuses théories du complot, suggérant qu’il aurait été assassiné pour prévenir des révélations compromettantes.

Après avoir promis durant sa campagne de 2024 des révélations intéressantes, Donald Trump encourage ses partisans à tourner la page depuis son retour au pouvoir, qualifiant l’affaire de « canular » orchestré par l’opposition démocrate. Récemment, il a affirmé ne « rien avoir à voir avec Jeffrey Epstein », le désignant comme un « pervers malade ».

Loin de cela, il a mis en exergue l’opposition. La semaine dernière, il a donné des instructions à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, pour qu’elle ouvre une enquête concernant la relation entre Epstein et certains membres du Parti démocrate, y compris l’ancien président Bill Clinton. Cependant, le ministère de la Justice et le FBI avaient annoncé en juillet qu’ils n’avaient « pas découvert de preuves sur lesquelles fonder une enquête contre des personnes non poursuivies » dans cette affaire. Lorsque la presse l’a interrogée sur le motif de ces nouvelles enquêtes, Pam Bondi a répondu mercredi qu’elles étaient justifiées par « de nouvelles informations », sans en donner de détails.

La loi adoptée par le Congrès permet au ministère de la Justice de retenir ou de caviarder les documents sous certaines conditions, notamment pour préserver l’intimité des victimes ou en raison d’« une enquête ou de poursuites fédérales en cours ». Le républicain Thomas Massie, l’un des co-auteurs de la loi et critique de Trump, a exprimé ses craintes que ces enquêtes ne soient « un écran de fumée » ou une « tentative de dernière minute pour empêcher la publication du dossier Epstein ». Il a toutefois précisé mercredi sur X que, selon les termes de la législation, les autorités ne pourraient utiliser le prétexte d’une enquête que de manière « temporaire » et limitée. Pam Bondi a assuré que ses services respecteraient la loi avec « un maximum de transparence, tout en protégeant les victimes ».