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Rennes : « Je suis bien meilleur »… Gabriel tente de courir plus vite que le métro

Le 23 février, Gabriel Anger avait échoué à battre la ligne B du métro de Rennes pour quatre secondes. Pour aller plus vite que la ligne B, il lui faudra parcourir les 900 mètres séparant la station Saint-Germain de la station Colombier en moins de 3 minutes 30, soit une moyenne de 18 km/h.


La dernière tentative de Gabriel Anger s’est soldée par un échec de quatre secondes. « Je voyais le visage des gens. La rame était là, mais les portes s’étaient refermées juste avant. » Le 23 février, il avait décidé de défier la ligne B du métro de Rennes, souvent critiquée pour ses pannes. Inaugurée en 2022, cette ligne a réussi à tenir face à ce coureur amateur qui croyait pouvoir la devancer.

S’inspirant du concept de « Race the tube », qui consiste à rallier deux stations de métro plus rapidement que la rame, le Rennais a dû se rendre à l’évidence. « Il ne manquait presque rien. C’était rageant, j’étais vraiment dégoûté. Mais en même temps, ça m’a permis de me préparer pour le retenter », confie Gabriel, étudiant de 21 ans. Ce dimanche 23 novembre, ce coureur déterminé relèvera à nouveau le défi, espérant devenir le premier à battre le métro rennais.

Il convient de noter que la préparation de Gabriel Anger ne vise pas uniquement à surpasser le métro. Comme des millions de personnes en France, il est passionné de course à pied et enchaîne les compétitions. Bien qu’il soit un coureur amateur, il réalise des performances solides. « La semaine dernière, j’ai terminé un semi-marathon en moins d’une heure 19. J’ai explosé mon record de deux minutes. Je me sens vraiment en forme. Je suis bien meilleur qu’en février », déclare-t-il avec assurance.

Pour battre la ligne B, il devra parcourir les 900 mètres séparant la station Saint-Germain de la station Colombier en moins de 3 minutes 30, ce qui représente une vitesse moyenne de 18 km/h, marches incluses. « Quand j’étais à Paris, je me suis entraîné à Montmartre. J’arrive à les descendre deux par deux plus rapidement. Ça va m’aider. »

Pendant que Gabriel courra dans le centre-ville de Rennes, la ligne B suivra son trajet habituel, s’arrêtant obligatoirement à la station Gare. Avec une vitesse moyenne de 36 km/h (arrêts compris) et des pointes à 70 km/h, le métro automatique s’avère être un adversaire redoutable.

Gabriel croit en sa réussite et s’est préparé à cet effort intense de quelques minutes qui l’avait fait souffrir lors de son dernier essai. « C’est une douleur très différente des courses sur longue distance. Là, tu dois éteindre ton cerveau et tout donner d’un coup. C’est assez violent. » Pour cette nouvelle tentative, il sera accompagné de deux amis qui l’aideront à ouvrir la voie et à maintenir le rythme, comme des professionnels. Le résultat de cet affrontement entre deux machines sera annoncé dimanche matin.