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Espagne : 50 ans après la mort de Franco, défi pour le gouvernement

Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi l’organisation de 480 nouveaux événements durant l’année à venir pour commémorer les 50 ans de la mort de Francisco Franco, qui est décédé le 20 novembre 1975. Ángel Víctor Torres a indiqué que les événements auraient lieu jusqu’en 2026, voire au-delà, et viseraient à toucher les jeunes nés après la fin de la dictature.


Une année marquante pour l’Espagne. Le pays célèbre les 50 ans de la mort du général Franco ainsi que le parcours menant à la restauration de la démocratie. À cet égard, le gouvernement espagnol de gauche a annoncé, mercredi, la tenue de 480 nouveaux événements au cours de l’année à venir.

« Nous ne célébrons pas la mort du dictateur, nous célébrons le début de la fin » de la dictature, a déclaré le ministre de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, lors d’une conférence de presse. Il a précisé que le gouvernement avait choisi de ne pas organiser d’événement central le jeudi, jour du 50e anniversaire de la mort de Franco, préférant « célébrer la récupération démocratique […] tout au long de l’année ».

Les événements commémoratifs ont pour but de souligner la transformation économique, sociale et politique de l’Espagne depuis cette époque, tout en rendant hommage à ceux qui ont combattu pour cette transformation, a-t-il ajouté.

### Un message aux jeunes

Francisco Franco est décédé le 20 novembre 1975, à l’âge de 82 ans, après avoir dirigé l’Espagne d’une main de fer pendant près de quarante ans. Les élections démocratiques ont eu lieu en 1977 et, l’année suivante, le 6 décembre, les Espagnols ont approuvé une nouvelle constitution par référendum, une date désormais célébrée comme jour férié.

Ángel Víctor Torres a indiqué que les événements se poursuivraient jusqu’en 2026, voire au-delà, et que nombreux d’entre eux chercheront à toucher les jeunes nés après la fin de la dictature et des « années d’absence de liberté ».

Le gouvernement travaille également sur un jeu vidéo destiné à aider les utilisateurs à comprendre « quelles sont les attitudes personnelles et politiques qui menacent la démocratie », a expliqué son ministère dans un communiqué.