Grok dans Siri ? Elon Musk veut ouvrir l’iPhone à la concurrence.
En août, Elon Musk a porté plainte contre Apple et OpenAI, accusant ces entreprises de monopole et d’entente illicite en raison de la mise en avant de ChatGPT sur l’iPhone. Actuellement, Apple discute avec Google pour l’intégration de Gemini et de Claude, et a été contrainte par la loi japonaise d’autoriser le remplacement de Siri par d’autres assistants vocaux.

La proposition d’Elon Musk pourrait faire sourire, mais aussi susciter des grincements de dents au sein d’Apple Park. Sur X (anciennement Twitter), Musk s’est déclaré « prêt » à aider Apple à intégrer Grok 4.1 dans Siri.
Pour aller plus loin
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En août dernier, le milliardaire avait déposé une plainte contre Apple et OpenAI, accusant les deux entreprises de monopole et d’entente illégale, arguant que l’iPhone mettait trop en avant ChatGPT.
Trois mois plus tard, la situation a radicalement évolué. Elon Musk semble vouloir obtenir sa part du marché. Toutefois, derrière cette provocation apparente se cache une réalité technique.
Apple se trouve dans une position délicate : son Apple Intelligence a accusé un important retard, et les régulateurs commencent à mettre la pression sur iOS. De plus, Apple est en discussion avec Google concernant Gemini et Claude, ainsi que potentiellement Perplexity.
La brèche japonaise : Apple n’a plus le choix
La situation devient réellement intéressante. Ce qui semblait être une blague il y a un an se transforme en une contrainte réglementaire. La mise à jour iOS 26.2, actuellement en bêta, introduit une révolution sur le marché japonais.
Apple a été contrainte par la législation locale d’autoriser le remplacement de l’assistant vocal par défaut. En d’autres termes : au Japon, les utilisateurs pourront bientôt configurer le bouton latéral de l’iPhone pour lancer Gemini, Alexa, ou potentiellement Grok, à la place de Siri.
Pour aller plus loin
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C’est un précédent. Si Apple a cédé au Japon, l’Europe, via le DMA, surveille de près cette évolution. Techniquement, les « hooks » logiciel pour intégrer une IA tierce au cœur du système existent dorénavant. Elon Musk en est conscient. Il ne demande pas une faveur technique, mais un accord commercial.
Grok 4.1 : une puissance brute, mais un problème d’image
Sur le papier, la proposition semble séduisante pour une Apple en difficulté dans le domaine de l’IA. Grok 4.1, lancé cette semaine, présente des performances remarquables en matière de raisonnement et réduit ses « hallucinations ». C’est un modèle rapide et efficace, avec un accès en temps réel aux données de X.
Cependant, le problème réside dans la personnalité même de l’IA.
Apple a construit son image autour de la sécurité, de la famille, et du contrôle. Grok est conçu pour être « spicy » (épicé), rebelle, et parfois délibérément provocateur.
Si Siri commence à répondre avec le sarcasme d’un tweet d’Elon Musk en réponse à une demande sur la météo, cela pourrait nuire à l’image d’Apple.
De plus, l’intégration actuelle de ChatGPT dans Siri (et bientôt celle de Google Gemini) repose sur des filtres stricts. OpenAI a dû obtenir l’approbation nécessaire. Il est difficile d’imaginer que xAI accepte de « museler » Grok pour faire plaisir à Cupertino, alors que sa liberté d’expression est un des principaux atouts de la plateforme d’Elon Musk.

