Budget 2026 : Débat des sénateurs sur la Sécurité sociale.
La sénatrice Élisabeth Doineau espère ramener le déficit de la Sécu à environ 17,5 milliards d’euros en 2026, contre plus de 24 milliards selon la copie des députés. Les sénateurs vont se saisir vers 16h30 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, avec un vote solennel prévu le 26 novembre.
De nombreux désaccords entre l’Assemblée et le Sénat
La réforme des retraites n’est pas le seul point de controverse entre les députés et les sénateurs, ces derniers ayant annoncé leur intention de supprimer de nombreuses mesures adoptées par l’Assemblée.
« La copie de l’Assemblée n’est pas acceptable », a déclaré Élisabeth Doineau, rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale. « Rien n’est agréable à porter, mais il faut aussi avoir le courage de revenir à un niveau de déficit qui rentre dans l’épure ».
La sénatrice aspire à ramener le déficit de la Sécurité sociale à environ 17,5 milliards d’euros en 2026, ce qui correspond à l’objectif initial du gouvernement, tandis que les députés prévoient un déficit de plus de 24 milliards.
Pour cela, les sénateurs projettent de réintroduire le principe de « l’année blanche », consistant à geler les pensions de retraite et les prestations sociales, à l’exception de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et des retraites inférieures à 1.400 euros. Ils s’opposent également à l’augmentation de la CSG sur le capital, une autre victoire des députés socialistes.
Retailleau très remonté contre la stratégie du gouvernement
Exprimant son mécontentement face à la décision du gouvernement de se tourner vers le Parti socialiste pour négocier sa pérennité, la majorité sénatoriale de droite refuse d’accepter facilement le « compromis » souhaité par le Premier ministre Sébastien Lecornu.
« Le gouvernement veut acheter à n’importe quel prix le fait de durer un peu plus », s’est agacé mardi Bruno Retailleau, le chef des Républicains redevenu sénateur.
La gauche compte « faire bloc » au Sénat pour « défendre des acquis »
Au Sénat, bien que La France insoumise ne soit pas représentée, la gauche – socialistes, écologistes et communistes – a promis d’« entrer en résistance » ensemble et de « faire bloc » pour « défendre des acquis », malgré leurs divergences stratégiques concernant le budget.
Majoritaire au Sénat, la droite veut revenir sur la suspension de la réforme des retraites
Contrairement à l’Assemblée nationale, le Sénat dispose d’une majorité nette grâce à une alliance entre la droite et les centristes. Ils n’hésiteront donc pas à rejeter massivement la concession majeure que le gouvernement a faite aux socialistes : la « suspension » jusqu’à janvier 2028 de la réforme des retraites qui porte l’âge légal de départ à 64 ans. Cette réforme, soutenue depuis longtemps par le Sénat, devrait donc être rétablie lors d’une séance publique, sauf surprise de taille.
Le Sénat se lance à son tour dans le marathon budgétaire
Après plusieurs semaines de débats parfois tumultueux à l’Assemblée nationale, l’attention se tourne désormais vers le Palais du Luxembourg.
Les sénateurs commenceront vers 16h30 l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ils siégeront sans interruption pendant sept jours pour étudier ce texte, avec un vote solennel prévu le 26 novembre. Par la suite, ils aborderont le budget de l’État, actuellement en discussion à l’Assemblée.
Bienvenue dans ce nouveau Live
Alors que Sébastien Lecornu s’efforce d’obtenir un budget pour la France pour 2026, la rédaction de 20 Minutes se mobilise une nouvelle fois pour vous permettre de suivre les débats à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Ce mercredi, le Sénat commencera l’examen du budget de la Sécurité sociale. Ce sera principalement l’occasion pour la droite, majoritaire, de réaffirmer son opposition déterminée à la suspension de la réforme des retraites, ce qui pourrait compromettre toute chance de compromis final au Parlement.
