Grève nationale les 24, 25 et 26 novembre : des perturbations annoncées
Le mouvement de grève dans les transports ferroviaires débutera le 23 novembre à 22h pour une durée de 72 heures, touchant l’ensemble du personnel de la SNCB et de ses filiales. Le 25 novembre, la mobilisation s’étendra aux administrations publiques et au secteur de l’enseignement, culminant avec une grève nationale interprofessionnelle le 26 novembre.

Les transports en commun paralysés dès le 23 novembre 22h00
Le mouvement commencera dans les transports ferroviaires : à compter du 23 novembre à 22h, le rail sera à l’arrêt pour une durée de 72 heures. Cette grève impliquera tout le personnel de la SNCB et de ses filiales, et pourrait être suivie d’autres actions si aucun dialogue n’est engagé. Un service alternatif, reposant sur des volontaires, sera mis en place mais restera limité.
Les autres opérateurs de transport public (la Stib, De Lijn et le TEC) prévoient également de fortes perturbations durant toute cette période. Cependant, ils ne peuvent pas encore indiquer quels trains, trams et bus circuleront. La Stib envisage un trafic « très restreint » sur son réseau bruxellois entre le 24 et le 26 novembre, tandis que De Lijn annonce un service réduit et demande aux voyageurs de vérifier leur itinéraire quotidiennement.
Les différents services de mobilité recommandent aux navetteurs de se renseigner via les valves, sur leurs sites internet ou directement à partir des applications dédiées sur smartphone.
Services publics et écoles mobilisés le 25 novembre
Le 25 novembre, la grève s’étendra aux administrations publiques : communes, hôpitaux, services administratifs, ainsi qu’au secteur de l’enseignement, sont invités à participer au mouvement.
La mobilisation atteindra son apogée le 26 novembre avec une grève nationale interprofessionnelle qui touchera tous les secteurs, que ce soit dans le privé ou le public, suivie d’une manifestation prévue à Bruxelles.
Pourquoi cette mobilisation nationale ?
Dans un communiqué, les syndicats dénoncent un projet politique qu’ils estiment susceptible d’aggraver les inégalités : saut d’indexation, économies supplémentaires sur les pensions, augmentation de la TVA, et, plus généralement, un démantèlement de la sécurité sociale et du marché du travail. Ils alertent en particulier sur l’impact du « malus pension », qui toucherait plus de la moitié des femmes, ainsi que sur les mesures de flexibilité que le gouvernement souhaite renforcer. Selon eux, le Premier ministre n’a proposé « qu’un menu indigeste », aggravant la précarité des travailleurs.
Face à ces enjeux, les syndicats demandent des alternatives qu’ils jugent réalistes : une réforme fiscale incluant un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les activités numériques des géants technologiques, une révision des subventions publiques attribuées aux entreprises, ainsi qu’une règle unifiée assurant que tous les revenus – y compris ceux des sociétés de management – contribuent équitablement au financement de la sécurité sociale. Pour les organisations syndicales, cet appel commun vise à défendre un contrat social fragilisé et à rappeler qu’il est encore temps pour le gouvernement d’ajuster ses mesures avant qu’elles ne soient soumises au vote.
Ces trois jours de grève, qui s’annoncent parmi les plus significatifs de l’année, constituent ainsi un avertissement clair adressé au gouvernement : celui d’une société qui refuse, selon les syndicats, d’être encore davantage mise sous pression sans obtenir en retour plus de justice sociale et de cohésion.

