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Windows 11 : cinq fonctions de récupération pour une auto-réparation.

Microsoft a dévoilé à Ignite 2025 cinq nouvelles fonctionnalités de récupération pour Windows 11, visant à réduire les temps d’arrêt après un crash système. La fonctionnalité de réinstallation cloud sera officiellement disponible pour les clients professionnels au premier semestre 2026.


Microsoft utilise l’événement Ignite 2025 pour présenter cinq nouvelles fonctionnalités de récupération pour Windows 11. Ces améliorations, qui incluent la restauration à un point précis, la réinstallation cloud et la gestion à distance via Intune, visent à réduire considérablement les temps d’arrêt en cas de crash système.

À Ignite 2025, Microsoft a exposé sa stratégie pour rendre Windows 11 résilient face aux pannes les plus sévères.

Cinq nouvelles fonctions de récupération ont été annoncées, visant à minimiser les périodes d’inactivité et à simplifier la gestion des incidents critiques. Ces annonces surviennent un an après le problème de CrowdStrike, qui avait immobilisé 8,5 millions de PC Windows en juillet 2024, contraignant des milliers d’administrateurs à intervenir physiquement sur chaque machine.

La stratégie de Microsoft repose sur Quick Machine Recovery (QMR), un outil d’automatisation de la réparation lancé en août 2024. Lorsque qu’un PC Windows 11 refuse de démarrer, il bascule automatiquement dans l’environnement de récupération (WinRE), se connecte à Internet et télécharge les mises à jour nécessaires depuis Windows Update. Microsoft va encore plus loin en ajoutant des capacités de gestion centralisée, de restauration système et de réinstallation à distance.

La première avancée concerne QMR lui-même, qui bénéficie d’une connectivité réseau améliorée dans WinRE : un support Ethernet automatique est désormais actif, suivi bientôt par le Wi-Fi d’entreprise (WPA2/3) et par des certificats d’appareil. Ainsi, même en mode récupération, les machines peuvent accéder aux ressources réseau. De plus, la gestion QMR est maintenant intégrée dans Autopatch, permettant aux équipes informatiques d’approuver et de déployer les mises à jour des outils de récupération à partir d’une plateforme unifiée. Cette fonctionnalité est disponible en préversion publique.

La deuxième annonce étend les capacités de Microsoft Intune en matière de gestion à distance. Les administrateurs peuvent désormais surveiller directement les appareils en mode récupération via la console Intune, puis déployer à distance des scripts personnalisés ou exécuter des réparations ciblées. Ce changement élimine la nécessité d’interventions physiques pour résoudre les problèmes de démarrage des PC.

Cette fonctionnalité repose sur un modèle évolutif de plug-in WinRE, compatible avec des outils tiers de gestion des terminaux, et s’étend même aux machines virtuelles Windows Server via le portail Azure. Pour les entreprises gérant des centaines ou des milliers de postes, cette fonctionnalité est déterminante. L’incident de CrowdStrike a montré qu’un crash généralisé peut générer des milliards d’euros de pertes en temps d’arrêt, nécessitant des jours d’interventions manuelles. Avec Intune, Microsoft s’engage à réduire ce délai à quelques minutes pour les incidents courants.

La troisième innovation est la restauration à un point précis. Ce système permet de ramener un PC à un état antérieur afin de résoudre des problèmes causés par des échecs de mise à jour ou des conflits de pilotes. Microsoft explique que cette fonction constitue une amélioration de la restauration système, avec des différences significatives.

Contrairement à l’ancienne version, cette nouvelle méthode capture automatiquement et régulièrement des points de restauration, permettant de restaurer l’ensemble du système : OS, applications, paramètres, configurations et fichiers locaux. La récupération peut se faire en quelques minutes sans nécessité de compétences techniques.

Cette fonctionnalité sera accessible aux Windows Insiders cette semaine, en réponse aux plaintes répétées au sujet des mises à jour Windows qui provoquent des dysfonctionnements. Plutôt que de passer des heures à diagnostiquer, l’utilisateur pourra simplement revenir à l’état du jour précédent.

La quatrième fonctionnalité, appelée reconstruction cloud, est conçue pour les situations extrêmes. Cette option permet aux équipes informatiques de réinstaller à distance un système d’exploitation Windows 11 entièrement neuf sur un appareil défectueux, rétablissant ainsi la fiabilité sans contact physique.

Le processus repose sur Microsoft Intune, Autopilot, OneDrive et la Sauvegarde Windows pour garantir une récupération fluide des applications, paramètres et données utilisateur. En pratique, si le PC est irrécupérable, l’administrateur initie une réinstallation depuis Intune, le système télécharge les fichiers, réinstalle Windows et restaure une sauvegarde complète des données via OneDrive. Cette fonctionnalité devrait être officiellement mise à disposition des clients professionnels au premier semestre 2026.

Enfin, la cinquième nouveauté, la préparation à la mise à jour via Autopatch, confère aux équipes informatiques une visibilité en temps réel sur l’état de préparation de leur environnement avant le déploiement des mises à jour. Grâce au tableau de bord unifié d’Intune, elles peuvent identifier quels appareils sont prêts et lesquels présentent des obstacles potentiels, comme des conflits de politiques ou des données de télémétrie manquantes.

Cette approche est proactive, visant à éliminer les risques avant le déploiement des mises à jour plutôt qu’à gérer les crises après. Microsoft renforce cette stratégie avec Mission Critical Services et Windows 365 Reserve, qui propose des PC de sauvegarde dans le cloud pour assurer la continuité des activités en cas de problème majeur.