« Manque de médecins du travail pour gérer les malades longue durée »
Laurent Henrard a rencontré une enseignante en burn-out depuis trois ans qui a déclaré : « Les conditions matérielles d’une part ont joué parce que ça provoquait une fatigue et un épuisement ». Véronique Flament a repris le travail après un arrêt maladie d’un an et demi et a mentionné : « L’idéal aurait été d’avoir par exemple un siège parce que l’ordinateur est en hauteur. »
Ces malades de longue durée sont-ils aptes à reprendre le travail ?
Une chose est certaine, un cas n’est pas l’autre.
Pour l’explorer, Laurent Henrard a d’abord rencontré une enseignante en burn-out depuis trois ans, qui explique comment elle est tombée malade : « Les conditions matérielles ont joué un rôle, provoquant fatigue et épuisement, et aussi un besoin d’être entendue lorsque je souhaitais signaler ce qui n’allait pas pour moi« .
Je lutte par mes propres moyens, sauf lorsque je réalise que ceux-ci sont insuffisants, et là je prends une aide médicale, car il n’est pas question de sombrer.
Aujourd’hui, elle décrit sa vie comme un combat quotidien entre les tremblements qui envahissent son corps et les crises d’angoisse : « Je lutte par mes propres moyens, sauf lorsque je réalise que ceux-ci sont insuffisants, et là je prends une aide médicale, car il n’est pas question de sombrer« .
Reprise dans un contexte non adapté
Véronique Flament, quant à elle, a repris le travail après un arrêt maladie d’un an et demi. Infirmière dans un hôpital de jour oncologique à Mons, elle souffre de douleurs corporelles dues à une maladie chronique.

A 59 ans, elle trouve la reprise difficile car rien n’a été adapté : « L’idéal aurait été d’avoir un siège plus haut, car l’ordinateur est en hauteur. Ainsi, j’aurais aimé pouvoir m’asseoir dans le couloir pour fonctionner entre mes patients, aller les voir et travailler sur l’ordinateur. J’en ai souvent parlé, même avec la médecine du travail, mais je n’ai jamais obtenu de siège« .
Elle remarque qu’avec l’âge, des adaptations sont nécessaires sur le lieu de travail.
Médecins du travail débordés et trop peu nombreux

Il n’y a pas assez de médecins du travail pour gérer l’ensemble des dossiers.
Patrick Libouton, médecin du travail

