Invisibles et omniprésents : les PFAS, polluants éternels à connaître.
Les PFAS sont des produits chimiques qui ont été fabriqués par l’humain et sont présents dans divers objets du quotidien, tels que les poêles antiadhésives, les produits de maquillage et les textiles. Selon Céline Bertrand, les PFAS touchent « tout le monde », y compris les enfants, qui sont particulièrement vulnérables à ces polluants.

« Les PFAS, ce sont des produits chimiques éternels qui ont été fabriqués par l’humain dans des laboratoires » : Céline Bertrand, qui est également enseignante, s’efforce de rendre accessibles les concepts scientifiques les plus complexes. Concernant les PFAS, elle est persuadée qu’il est crucial d’expliquer au plus grand nombre ce qu’ils représentent. Ces polluants permanents se trouvent en réalité partout : « On les retrouve effectivement dans une multitude d’objets du quotidien », indique Céline Bertrand. Elle ajoute : « Ils se retrouvent dans les poêles antiadhésives, dans les produits de maquillage, dans les textiles, les nouveaux vêtements. On trouve aussi des PFAS dans les aliments et dans l’eau. »
Polluants invisibles, éternels et… dangereux
Céline Bertrand précise encore : « Les PFAS sont très persistants, ils demeurent longtemps dans les écosystèmes, dans l’eau, dans l’air, dans la terre. » Ces polluants sont donc éternels et invisibles, mais également dangereux. Ils peuvent perturber nos hormones, même à faibles doses : « C’est ce qu’on appelle des perturbateurs endocriniens« , explique la spécialiste en santé publique. « Ils peuvent avoir de multiples effets sur notre santé, notamment provoquer des cancers, affecter notre foie ou notre système immunitaire. Ils ont aussi cette capacité d’altérer le métabolisme de nos graisses. On les qualifie également de polluants obésogènes. »
Scandale sanitaire ?
« Les PFAS touchent tout le monde ! »
Céline Bertrand insiste : « Nous sommes tous exposés aux PFAS, y compris les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées. Cependant, les enfants sont particulièrement vulnérables car plus ils sont jeunes, plus les études montrent qu’ils sont exposés aux PFAS via notamment l’allaitement maternel et les aliments qu’ils consomment durant leur premier mois de vie. »
La problématique des PFAS se présente donc comme un risque sous-estimé pour la santé publique, un risque qui touche tout le monde de manière invisible, toxique et persistante.

