EN IMAGES. Les glaciers, témoins fragiles d’une Terre en crise.
La fonte mondiale des glaciers a atteint une perte annuelle de 273 milliards de tonnes de glace au cours de la dernière décennie, selon une étude du Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS). Dans « Sentinelle, voyage au cœur des glaciers », Heïdi Sevestre indique qu’en Colombie, les glaciers tropicaux couvraient environ 350 km² en 1850, et en 2017, un peu moins de 36 km².
Publié le 01/11/2025 à 11h02 • Mis à jour le 01/11/2025 à 11h02
La fonte des glaciers s’accélère de manière préoccupante, mettant en péril l’équilibre de la planète. Selon une étude récente menée par le Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS), la perte annuelle de glace atteint 273 milliards de tonnes, ce qui, d’après les auteurs, « équivaut à la consommation d’eau de l’ensemble de la population mondiale sur 30 ans, à raison de trois litres par personne et par jour ».
Malgré leur beauté, les glaciers sont des indicateurs sensibles des changements climatiques. Ce constat se retrouve dans le livre Sentinelle – Voyage au cœur des glaciers, écrit par la glaciologue française Heïdi Sevestre, qui sera publié par HarperCollins le 5 novembre. Avec des photographies captivantes, l’exploratrice, médaillée Shackleton pour sa protection des régions polaires, partage sa passion pour ces géants de glace et lutte pour leur préservation, faisant de cet ouvrage à la fois un objet de contemplation et un appel à la sensibilisation.
À l’approche de la parution de l’ouvrage, 20 Minutes vous propose un aperçu de ce voyage à travers les glaciers les plus impressionnants du monde, de l’Arctique à l’Antarctique, en passant par l’Himalaya et le Groenland.
Les grands bâtiments du Svalbard Science Center, situé sur un archipel norvégien en mer du Groenland, dans l’océan Arctique, abritent le centre universitaire le plus au nord du monde. Heïdi Sevestre y a étudié en Erasmus.
Longyearbyen, petite ville minière de l’île de Spitzberg dans l’archipel du Svalbard, se montre pendant la nuit polaire. Heïdi Sevestre a participé à l’exploration du glacier Nordenskiöldbreen et a gravi ce glacier en 2008.
Étudiante à l’université du Svalbard, au cœur du réchauffement climatique, Heïdi Sevestre rédige sa thèse sur la dynamique des surges glaciaires, « des avancées très rapides et brutales d’un glacier ». Elle effectue ici des mesures sur le glacier Kronebreen au Svalbard.
Dans son livre, Heïdi Sevestre confie avoir été guide et conférencière sur des bateaux de croisière en Arctique et en Antarctique avant de changer d’avis face à l’absurdité de ce rôle. « Je ne monterai plus à bord de paquebots de tourisme polaire. C’est un non-sens. Pire : la métaphore de la schizophrénie de notre système », déclare-t-elle.
À la fin des années 2010, Heïdi Sevestre participe à une série documentaire scientifique pour France 5, rencontrant des experts et des personnes vivant dans des lieux où la nature semble hostile, comme en Islande.
Dans Sentinelle, voyage au cœur des glaciers, la glaciologue aborde la fonte des glaciers en Amérique latine, notant qu’en Colombie, ces glaciers couvraient environ 350 km² en 1850, mais seulement un peu moins de 36 km² en 2017.
Lors de son premier hiver au Svalbard, elle n’a pas pu observer la banquise dans les fjords. « Au cours de ces quatre années de doctorat, j’ai vu des glissements de terrain parcourir les routes de Longyearbyen, des inondations créer de véritables lacs entre les bâtiments. J’ai vécu des hivers sans banquise, des étés sans névé sur les montagnes. Des glaciers ont reculé de centaines de mètres en quelques mois », témoigne-t-elle.
Le livre « Sentinelle, Voyage au cœur des glaciers » de Heïdi Sevestre sera publié le 5 novembre aux Éditions HarperCollins France.

