Pourquoi Nvidia ne fait pas encore partie des Gafam malgré sa valorisation historique ?

Nvidia est devenue mercredi la première entreprise au monde à franchir le cap symbolique des 5.000 milliards de dollars de valorisation boursière. L’acronyme Gafam, qui désigne les cinq grandes entreprises technologiques américaines les plus influentes, a été choisi pour désigner ces entreprises historiques des années 2000.

Depuis quelques mois, Nvidia s’impose comme une figure emblématique du secteur technologique : valorisation record, rôle clé dans le domaine de l’intelligence artificielle, chaînes d’approvisionnement tendues et rivalités géopolitiques. Mercredi, le géant américain des puces informatiques est devenu la première entreprise au monde à atteindre une valorisation boursière symbolique de 5.000 milliards de dollars. Cela représente plus que la valeur combinée de Tesla, Meta et Netflix ou encore le PIB de la France. Toutefois, lorsque l’on parle des « géants du numérique », le terme Gafam (Google, Apple, Facebook/Meta, Amazon, Microsoft) reste prédominant, tandis qu’Nvidia demeure à l’écart de ce cercle restreint.

Pour mémoire, l’acronyme Gafam désigne les cinq grandes entreprises technologiques américaines les plus influentes dans les domaines d’Internet, des plateformes, des données, de l’accès aux utilisateurs et des services à la consommation. Ces acteurs partagent, au-delà de leur taille boursière, une présence directe dans l’expérience numérique quotidienne de milliards d’utilisateurs : moteurs de recherche, smartphones, réseaux sociaux, marketplaces, systèmes d’exploitation ou services de cloud grand public.

### Plutôt « Big Four » ou « Sept Magnifiques » ?

C’est justement cet élément qui maintient Nvidia à distance. Son domaine principal est celui des semi-conducteurs. Historiquement centré sur les jeux vidéo, ces composants sont devenus extrêmement recherchés pour leur puissance de calcul, d’abord grâce à l’essor des cryptomonnaies, puis aujourd’hui à l’émergence des intelligences artificielles génératives. Un élément essentiel, mais moins visible pour l’utilisateur moyen qu’un compte Gmail ou une publication sur Instagram.

De plus, l’acronyme Gafam est resté inchangé depuis son apparition dans les années 2010. Il a été établi pour désigner ces cinq entreprises emblématiques des années 2000. Nvidia, fondée en 1993, a récemment acquis une notoriété dans le domaine de l’IA. Néanmoins, ce n’est pas la seule entreprise à lorgner sur une place dans ce club exclusif des plus grandes entreprises technologiques. La presse évoque parfois les « Magnificent Seven » pour inclure Tesla et Nvidia.

« Big Four », « Fab Six »… Sur le plan purement boursier, Wall Street elle-même cherche une nouvelle désignation et d’autres entreprises tech, selon un article des *Echos*. « Le [Magnificient Seven] est devenu synonyme des très grandes capitalisations américaines et d’un marché où quelques noms concentrent l’essentiel des investissements », explique David Rainville, gérant chez Sycomore AM. Malgré cela, ces sept entreprises représentent 34 % de l’indice S & P 500, l’un des équivalents américains du CAC 40. Et étant donné la croissance d’Nvidia, elles n’ont pas encore fini de se faire entendre.