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Un grand fabricant de routeurs Wi-Fi pourrait être interdit aux États-Unis.

Le Département du Commerce des États-Unis a présenté une proposition de loi visant à interdire la vente de produits TP-Link sur le territoire américain, soutenue par plusieurs Départements. TP-Link a formellement rejeté les accusations des autorités américaines, les qualifiant d’« absurdes ».

Aux États-Unis, le Département du Commerce aurait commencé des démarches pour interdire sur le territoire américain le fabricant chinois TP-Link, principalement connu pour ses routeurs Wi-Fi. Ce constructeur est accusé de représenter un risque pour la « sécurité nationale » des États-Unis.
Le routeur Wi-Fi TP-Link Archer GE800, pour illustration // Source : Frandroid

Les nombreux routeurs Wi-Fi vendus aux États-Unis par le constructeur chinois TP-Link posent-ils un danger pour la sécurité nationale ? Selon le Department of Commerce et une douzaine d’agences fédérales américaines, la réponse serait affirmative.

Le Département du Commerce des États-Unis aurait donc proposé une loi pour interdire la vente de produits TP-Link sur le sol américain.

Cette proposition, déjà soutenue par les Départements de la Sécurité intérieure, de la Justice et de la Défense, pourrait mettre un terme aux activités du constructeur chinois sur le marché américain. Cela représenterait un coup dur pour la marque, dont les routeurs Wi-Fi figurent parmi les plus prisés aux États-Unis.

Une interdiction imminente aux États-Unis pour TP-Link ?

Comme le rapporte Android Authority, des documents du Département du Commerce, consultés par le Washington Post, indiquent que les routeurs TP-Link pourraient collecter des données sensibles des utilisateurs américains et rappellent que la société est contrainte de coopérer avec le régime chinois. Cela suscite la méfiance des autorités américaines.

Cependant, il convient de préciser qu’aucune mesure concrète ou procédure d’interdiction n’a encore été mise en place en rapport avec cette proposition de loi. De plus, la Maison-Blanche ne s’est pas encore prononcée sur le sujet, probablement pour éviter d’exacerber les tensions avec la Chine.

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Source : Luke Michael – Unsplash

Le timing de cette situation est délicat, puisque Donald Trump et Xi Jinping semblent avoir trouvé, lors de leur dernier échange, un terrain d’entente pour apaiser les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. L’Administration Trump pourrait donc vouloir temporiser concernant le dossier TP-Link, d’autant que les investigations du Department of Commerce ont débuté en 2024… sous l’ère Biden.

De son côté, TP-Link commence à préparer sa défense. Contactée, la société a formellement nié les accusations des autorités américaines, les qualifiant d’« absurdes ».

« Toute action défavorable envers TP-Link n’aurait aucun impact sur la Chine, mais nuirait à une entreprise américaine », a déclaré Jeff Seedman, porte-parole de TP-Link aux États-Unis. Il est important de noter que la société TP-Link Systems, basée en Californie, est issue d’une scission de TP-Link Technologies, tout en conservant certains actifs en Chine.