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Exolunes : existe-t-il des lunes en dehors de notre système solaire ?

Depuis les années 1990, plus de 5 000 exoplanètes ont été recensées grâce aux avancées technologiques de l’exploration spatiale. À ce jour, aucune exolune n’a encore été formellement identifiée, bien que les astronomes soient convaincus qu’il en existe.


On parle souvent des exoplanètes, ces corps célestes situés en dehors de notre Système solaire qui orbitent autour de leur propre étoile. Depuis les années 1990, les progrès technologiques dans le domaine de l’exploration spatiale ont permis d’identifier plus de 5 000 exoplanètes.

Cependant, à ce jour, aucune exolune n’a été formellement détectée. Les astronomes affirment pourtant qu’il en existe, car la plupart des planètes de notre propre système ont des lunes.

Pourquoi est-il si difficile de détecter une exolune ?

Pourquoi ces satellites lointains demeurent-ils invisibles ? Ce n’est pas qu’ils n’existent pas, mais leur détection s’avère particulièrement difficile. Même si les technologies actuelles sont avancées, elles ne permettent pas encore d’observer des exolunes.

La majorité des découvertes d’exoplanètes sont réalisées grâce à la méthode des transits, qui consiste à surveiller la diminution de luminosité d’une étoile lorsqu’une planète passe devant elle.

Une exolune devrait générer un effet similaire, mais elles sont tellement petites qu’elles n’engendrent qu’une « mini-éclipse ». Les signaux de la lune se superposent à ceux de la planète, rendant leur distinction complexe.

Chercher plus loin pour espérer trouver des lunes

Un autre facteur complique les recherches : la méthode des transits est mieux adaptée pour découvrir des planètes très près de leur étoile. Ce sont celles qui transitent le plus souvent, donc repérables plus aisément.

Dans ces conditions, les lunes ne peuvent généralement pas rester en orbite en raison de la force gravitationnelle très puissante de l’étoile, ce qui les amène à être soit capturées par l’étoile, soit éjectées dans l’espace.

Les exoplanètes identifiées par la méthode des transits ont donc peu de chances d’avoir des satellites. Il est nécessaire de se concentrer sur des planètes plus éloignées, en particulier les géantes gazeuses, qui sont plus susceptibles de posséder des lunes.

Il y a toutefois quelques candidats que les astronomes observent attentivement, comme Kepler 1625 b I, Kepler 1708 b I, ou Kepler 1513 b. Des observations suggèrent que ces corps pourraient être des exolunes, mais aucune confirmation définitive n’a encore été obtenue.