La Croatie retrouve les restes d’un Français tué en 1990.
Jean-Michel Nicolier s’était engagé dans les forces croates au début de la guerre d’indépendance, en juillet 1991, à l’âge de 25 ans. Les restes de Jean-Michel Nicolier ont été retrouvés et identifiés 34 ans après sa mort dans la ville de Vukovar.
Il s’était engagé dans les forces croates au début de la guerre d’indépendance, en juillet 1991, à l’âge de 25 ans. Les restes du Français Jean-Michel Nicolier, né à Vesoul (Haute-Saône), ont été retrouvés et identifiés 34 ans après sa mort dans la ville de Vukovar, a annoncé mercredi un ministre croate.
Jean-Michel Nicolier avait été grièvement blessé sur le front de Vukovar le 9 novembre 1991 et transporté à l’hôpital de cette ville située à l’est de la Croatie. Toutefois, la ville est tombée à l’issue d’un siège de trois mois aux mains des forces serbes, et il faisait partie des plus de 200 personnes qui ont été emmenées quelques jours plus tard dans une ferme et assassinées.
« Il a donné sa vie pour la Croatie »
Jean-Michel Nicolier a été décoré à titre posthume en 2011 par le président croate de l’époque, Ivo Josipovic, en reconnaissance de son « courage et (son) héroïsme exceptionnels » lors de la défense de Vukovar. Trois ans plus tard, un pont de Vukovar a été nommé en son honneur. Jean-Michel Nicolier faisait partie des quelque 480 volontaires étrangers de 35 pays qui ont rejoint les forces croates pendant la guerre.
La proclamation d’indépendance de la Croatie vis-à-vis de l’ex-Yougoslavie a déclenché une guerre de 1991 à 1995 avec les Serbes locaux, soutenus par Belgrade, qui s’y opposaient. Ce conflit a causé 20 000 morts. Vukovar a été prise après un siège de trois mois par l’armée yougoslave contrôlée par Belgrade et les rebelles serbes, au cours duquel la ville a été presque entièrement rasée.
Plus de 1 100 civils ont été tués pendant le siège de Vukovar, qui était avant la guerre une ville prospère et un port important sur le Danube, avant d’être détruite par l’armée yougoslave et les forces serbes locales. Après la chute de la ville, elle est devenue le symbole des souffrances de la Croatie pendant la guerre. Près de 500 personnes de la région de Vukovar sont encore portées disparues.

