Un an après, hommage aux victimes des inondations en Espagne
Les funérailles d’État à Valence, qui ont duré une heure, ont été marquées par la colère persistante des habitants un an après la catastrophe. Plus de 50.000 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Valence pour demander « justice » et réclamer la démission de Carlos Mazón, qui était introuvable tout l’après-midi du 29 octobre 2024.
Ces funérailles d’État, qui ont duré une heure à Valence (est), troisième ville du pays, devaient constituer un moment solennel, mais la colère de nombreux habitants semble toujours présente, un an après les faits.
De nombreuses interrogations subsistent concernant la gestion désastreuse de la catastrophe par le gouvernement régional de droite de Valence, et en particulier son président Carlos Mazón, dont les habitants des zones touchées réclament en vain la démission.
Lors d’un bref discours, le roi, acclamé à son entrée dans la salle, a jugé « nécessaire de continuer à analyser les causes et les circonstances de la tragédie » afin d’en tirer « les leçons ».
Les maires des 78 communes de la périphérie sud de Valence, dévastées ce jour-là par un torrent d’eau et de boue, ainsi que 800 proches des 237 victimes, étaient également présents. La quasi-totalité des décès (229) ont été enregistrés dans la province de Valence, tandis que huit personnes ont perdu la vie dans d’autres régions.
Le président régional Carlos Mazón a tenté de se faire discret, mais il a été la cible d’insultes de la part de certains membres de l’assistance. Le matin, il avait exprimé de vagues regrets, sans admettre de faute, déclarant avoir fait « le maximum dans une situation inimaginable, mais dans de nombreux cas, ce ne fut pas suffisant et aujourd’hui, nous devons de nouveau le reconnaître ».
À la fin de la cérémonie, les insultes ont repris, certains scandant : « En prison ! » et « Démission ! »
Les sinistrés reprochent aux autorités régionales de ne pas les avoir avertis suffisamment tôt du danger, alors que les services météorologiques nationaux avaient émis dès le matin une alerte rouge (risque maximal) pour toute la région.
L’heure du SMS d’alerte envoyé par les autorités régionales aux habitants à 20h11 (soit plus de douze heures après l’alerte rouge de l’agence météorologique) reste au cœur des débats et suscite l’hostilité populaire à l’encontre de Carlos Mazón.
Signe que la colère persiste, plus de 50.000 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Valence pour demander « justice » et exiger la démission de Carlos Mazón, qui était introuvable tout l’après-midi du 29 octobre 2024. Son emploi du temps ce jour-là demeure un sujet de débats et d’enquêtes.

