Guerre en Ukraine : Poutine ridiculise Trump, hôpital pour enfants attaqué
Vladimir Poutine a annoncé mercredi le test d’un drone sous-marin russe à capacité nucléaire, quelques jours après avoir annoncé l’essai d’un missile critiqué par Donald Trump. Volodymyr Zelensky a dénoncé mercredi une « attaque russe délibérée » contre un hôpital pédiatrique à Kherson, faisant neuf blessés dont quatre enfants.

Vous avez manqué les derniers événements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous offre un récapitulatif chaque soir. Voici l’essentiel du mercredi 29 octobre, 1.344e jour du conflit.
Le fait du jour
Vladimir Poutine, gonflé d’assurance, a défié mercredi les mises en garde de Donald Trump en annonçant le test d’un drone sous-marin russe à capacité nucléaire, quelques jours après avoir présenté l’essai d’un missile critiqué par le président américain.
« Hier, nous avons réalisé un nouvel essai d’un autre système prometteur : un drone sous-marin Poséidon », a déclaré fièrement Vladimir Poutine lors d’une visite d’un hôpital militaire, diffusée mercredi par la télévision publique russe. Selon Moscou, le drone Poséidon est propulsé par une énergie nucléaire et peut transporter des charges atomiques. « Aucun autre appareil au monde n’égale celui-ci par sa vitesse et la profondeur à laquelle il peut opérer », a assuré le président russe, affirmant qu’il n’existait « aucun moyen de l’intercepter ».
Dimanche, le président russe s’était réjoui du succès de l’essai final du missile de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik, « d’une portée illimitée » et capable de déjouer pratiquement tous les systèmes d’interception. « Poutine devrait mettre fin à la guerre en Ukraine au lieu de tester des missiles », a réagi son homologue américain. Néanmoins, le dirigeant russe n’a pas tenu compte de ces critiques.
La déclaration du jour
« Il s’agissait d’une attaque russe délibérée visant spécifiquement les enfants, le personnel médical »
Ces mots sont de Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a dénoncé mercredi une « attaque russe délibérée » contre un hôpital pédiatrique à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, qui a causé neuf blessés, dont quatre enfants. « Une centaine de personnes se trouvaient à l’intérieur » de l’établissement, a-t-il précisé, ajoutant que le plus jeune des enfants blessés avait huit ans. Il a déclaré que la Russie était la « plus grande organisation terroriste au monde ».
Un peu plus tôt, Dmytro Loubinets, médiateur ukrainien pour les droits humains, avait mentionné un bilan de neuf blessés, parmi lesquels « quatre enfants et trois membres du personnel médical », tout en dénonçant « un nouveau crime de guerre » russe. Il a diffusé une vidéo non vérifiée par l’AFP montrant un bâtiment aux fenêtres brisées et à la façade endommagée, ainsi que des pièces jonchées de matériel médical au milieu des décombres, avec ce qui semblait être des taches de sang sur le sol.
Le chiffre du jour
85.000. C’est le nombre de soldats américains actuellement stationnés en Europe. Ce chiffre va néanmoins diminuer, suite à l’annonce faite ce mercredi par les États-Unis concernant une réduction de leur présence militaire sur le front oriental de l’Europe. Ce repli concernera principalement la Roumanie, bien que le conflit ukrainien continue à faire rage à ses portes.
Cependant, « ce n’est pas un retrait américain d’Europe ni un signe d’un engagement réduit envers l’Otan », a précisé l’armée américaine dans un communiqué de son état-major en Europe. Il s’agit d’un « ajustement » qui n’empêchera pas les forces américaines de demeurer « plus nombreuses » qu’avant 2022, a réagi un responsable de l’Otan.
D’après les dernières statistiques, 1.700 soldats américains sont actuellement déployés en Roumanie. En Allemagne, où se trouve le plus grand contingent de troupes américaines en Europe, le gouvernement a affirmé que le pays n’était pas concerné par ce redéploiement.
La tendance
Les Services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé mercredi avoir arrêté un ancien instructeur militaire, originaire d’un pays européen non spécifié, qu’ils accusent d’espionnage au profit de la Russie. « Selon les éléments du dossier, cet étranger a fourni à l’ennemi des informations officielles sur les forces de défense ukrainiennes et se préparait à commettre des actes terroristes », a déclaré le SBU.
Le suspect était arrivé en Ukraine début 2024 pour « travailler en tant qu’instructeur chargé de former le personnel mobilisé » et possédait des « compétences dans le maniement des armes à feu et l’entraînement tactique », selon ce communiqué qui ne précise ni sa nationalité ni son poste. D’après cette source, il a commencé à collaborer avec Moscou quelques mois plus tard et les services de sécurité russes (FSB) lui ont donné des instructions sur la fabrication d’engins explosifs et fourni une arme de poing ainsi que des munitions.
Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a ouvert des milliers de dossiers criminels pour collaboration avec l’ennemi et procède régulièrement à l’arrestation d’agents présumés travaillant pour la Russie.

