Un million de personnes partagent des pensées suicidaires via ChatGPT.

Selon OpenAI, plus d’un million d’utilisateurs de ChatGPT évoquent des pensées liées au suicide, représentant environ 0,15 % des 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires. L’entreprise estime également que près de 600 000 utilisateurs hebdomadaires actifs, soit environ 0,07 %, présentent des signes de potentielles urgences de santé mentale.

Même si ce chiffre doit être nuancé, il est inquiétant : plus d’un million d’utilisateurs de ChatGPT évoquent des pensées suicidaires avec cet assistant d’intelligence artificielle générative, selon des estimations publiées par son créateur, OpenAI, dans un billet de blog le lundi 27 octobre 2025.

La société californienne d’IA estime qu’environ 0,15 % des utilisateurs de ChatGPT engagés ont des « conversations qui incluent des indicateurs explicites de planification ou d’intention suicidaire potentielle ». Avec 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires, cela représente environ 1,2 million de personnes.

Le précédent cas d’Adam Raine a relancé le débat. L’entreprise indique aussi qu’environ 0,07 % des utilisateurs hebdomadaires actifs de ChatGPT montrent des signes d’éventuelles urgences de santé mentale, notamment des épisodes psychotiques ou maniaques, ce qui équivaut à près de 600 000 individus.

Cette problématique a été mise en lumière par la mort d’un adolescent californien, Adam Raine. Ses parents ont récemment intenté une action en justice contre OpenAI, affirmant que ChatGPT lui avait donné des conseils précis sur la manière de se suicider.

Pour prévenir toute action suicidaire, OpenAI a renforcé les contrôles parentaux et mis en place d’autres mesures de sécurité, comme un accès accru aux lignes d’assistance téléphonique d’urgence, la redirection automatique des conversations sensibles vers des modèles plus sûrs, et des rappels bienveillants incitant les utilisateurs à faire des pauses lors de sessions prolongées.

OpenAI a également annoncé avoir mis à jour son modèle afin de mieux identifier et répondre aux utilisateurs en situation d’urgence de santé mentale. Elle collabore avec plus de 170 professionnels de santé mentale pour diminuer significativement les réponses problématiques.