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Corée du Sud : Un jeune homme meurt après 80 heures de travail

Un employé sud-coréen de 26 ans, travaillant pour la chaîne London Bagel Museum, est décédé en juillet dernier après avoir accumulé près de 80 heures de travail en une semaine. Selon le député Lee Hack-young, plus de 1.000 travailleurs sont morts de maladies liées au surmenage en Corée du Sud ces cinq dernières années, dont 214 en 2023.


Le jeune homme de 26 ans est-il mort d’un surmenage extrême ? Un employé sud-coréen de 26 ans, travaillant pour la chaîne populaire London Bagel Museum, est décédé en juillet dernier. Sa famille affirme qu’il avait accumulé près de 80 heures de travail en une semaine, sautant souvent les repas et dormant à peine. Son corps a été découvert dans un dortoir de l’entreprise. « La photo qu’il avait mise sur son CV est devenue celle de ses funérailles », a déclaré son père au Korea Times.

Face à cette tragédie, le ministère de l’Emploi et du Travail a ouvert une enquête. Des inspecteurs ont perquisitionné le siège du groupe ainsi que la filiale d’Incheon où Jeong Hyo-won, la victime, était employé. Les autorités examinent les registres de paie et les horaires de travail pour vérifier un éventuel non-respect de la législation sur le travail.

L’affaire a ravivé le débat sur les conditions de travail en Corée du Sud. Le Justice Party, un parti de gauche, accuse la société d’avoir omis de respecter les limites légales, soutenant que le jeune homme aurait travaillé entre 58 et 80 heures par semaine, parfois jusqu’à 21 heures d’affilée. Arrivé dans l’entreprise il y a 14 mois, il avait été muté plusieurs fois, chaque fois avec un nouveau contrat.

La famille a sollicité une indemnisation pour accident de travail, mais dénonce le refus de l’entreprise de fournir les relevés d’heures. D’après le député Lee Hack-young, plus de 1 000 travailleurs sont morts de maladies liées au surmenage en Corée du Sud au cours des cinq dernières années, dont 214 en 2023.