Belgique

Brigitte Macron : sa fille évoque le harcèlement subi par sa mère.

La fille de Brigitte Macron a déploré la « dégradation des conditions de santé de sa mère », au second jour du procès en cyberharcèlement la visant. Des peines de prison de trois à 12 mois avec sursis et des amendes allant jusqu’à 8000 euros ont été requises mardi à Paris à l’encontre des dix cyberharceleurs présumés de Brigitte Macron.


La fille de Brigitte Macron a exprimé sa préoccupation quant à la « dégradation des conditions de santé de sa mère » lors du deuxième jour du procès pour cyberharcèlement la concernant.

Les réquisitions pour les dix prévenus, dont les âges varient de 41 à 65 ans, sont attendues en fin de journée au tribunal correctionnel de Paris. Le jugement sera ensuite mis en délibéré.

Cette action en justice en France, accompagnée d’une plainte aux États-Unis, survient après quatre années de polémiques et de rumeurs qui ont considérablement augmenté, principalement diffusées par des réseaux complotistes et d’extrême droite.

### Une vigilance constante

L’épouse du chef de l’État « doit faire attention aux tenues qu’elle porte et aux postures car elle sait que son image peut être détournée » en permanence, a déploré sa fille Tiphaine Auzière, avocate de 41 ans, durant son témoignage devant le tribunal correctionnel.

Bien qu’absente du procès, Brigitte Macron a déclaré aux enquêteurs que la rumeur avait eu un « très fort retentissement » sur son entourage et sur elle-même, mentionnant que ses petits-enfants entendaient dire que « leur grand-mère est un homme ».

### Une vigilance de tous les instants

La femme du président est en permanence sur le « qui-vive », craignant que son image soit « détournée », a rapporté Tiphaine Auzière, devant les prévenus comparaissant depuis lundi.

Elle a dénoncé « la haine » envers sa mère et a regretté la « remise en cause systématique » de « son identité, son sexe » et « sa probité ».

Parmi les prévenus, Amandine Roy est celle qui a créé une vidéo virale en 2021, prétendant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère, Jean-Michel Trogneux, aurait pris son identité après une transition de genre. « J’ai vu (mon oncle) il y a quelques semaines et il va très très bien », a déclaré Tiphaine Auzière.

Elle a ajouté que ce « tourbillon de messages » incessant a un impact croissant sur les « conditions de vie » de Brigitte Macron et son état de « santé », précisant qu’elle avait d’abord « sous-estimé l’ampleur » de cette situation. L’infox a progressivement engendré de « l’anxiété » chez la première dame, notamment chez ses petits-enfants, qui sont régulièrement interrogés sur le genre de leur grand-mère.

### Réquisitoire : des peines de 3 à 12 mois de prison avec sursis requises

Des peines de prison allant de trois à douze mois avec sursis et des amendes pouvant atteindre 8000 euros ont été demandées mardi à Paris contre les dix cyberharceleurs présumés de Brigitte Macron.

Les réquisitions les plus sévères ont été formulées à l’encontre de trois prévenus : la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, désignés comme des « instigateurs » de l’infox, selon le procureur Hervé Tétier.

Me Luc Brossollet, l’avocat d’un des principaux prévenus, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Zoé Sagan, a tenté de prouver, à l’aide de couvertures de magazines people, que le couple présidentiel avait largement mis sa vie en scène.

Tiphaine Auzière a quitté la salle d’audience juste après son témoignage.

Les réquisitions contre les dix prévenus, âgés de 41 à 65 ans, sont toujours attendues en fin de journée. Le jugement devrait ensuite être mis en délibéré.

Cette riposte judiciaire en France, conjuguée à une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par des réseaux complotistes et d’extrême droite.