France

Radar de détection spatiale « unique en Europe » : quelles informations disponibles ?

Aurore, développé par Thales, est un « radar de surveillance de l’espace en orbite basse » qui entrera en fonction d’ici à 2030, selon un communiqué du ministère des Armées. La loi de programmation militaire 2024-2030, dotée d’un budget initial de 413 milliards d’euros, prévoit l’acquisition de ce radar, dont le prix n’a pas été précisé par la DGA.


Parce qu’il est impossible de prévoir ce qui peut venir de l’espace, la Direction générale de l’armement (DGA) met en place Aurore pour surveiller notre ciel. Développé par Thales, Aurore est un « radar de surveillance de l’espace en orbite basse » qui devrait entrer en service d’ici 2030, comme l’indique un communiqué du ministère des Armées.

La France n’a jamais été complètement ignorante des événements se déroulant en orbite basse au-dessus de son territoire. Depuis 2004, avant l’arrivée d’Aurore, c’était le Graves (Grand Réseau Adapté à la Veille Spatiale) qui surveillait l’espace. Son remplaçant, Aurore, aura des capacités similaires, mais améliorées. « Le radar Aurore permettra de veiller des objets en orbite basse depuis le sol », grâce à sa « station d’émission, d’une station de réception et d’un centre de calcul », précise le ministère.

### « Jusqu’à 2.000 km au-dessus de la Terre »

Aurore sera « unique en Europe », car il permettra au Commandement de l’Espace (CDE) de « détecter et de suivre les objets spatiaux depuis le sol à des altitudes plus élevées qu’auparavant », affirme le ministère. « Jusqu’à 2.000 km au-dessus de la Terre », ajoute cette source. Aurore sera également plus sensible et précis, capable de détecter « des objets encore plus petits » tout en offrant la possibilité « d’établir leur trajectoire plus précisément ».

Concrètement, Aurore pourra déterminer « la trajectoire des satellites d’observation ou d’écoute étrangers et d’anticiper la menace des débris spatiaux pour les satellites français », précise la DGA. Ce nouveau radar « sera également en mesure de détecter les satellites manœuvrant et de recalculer leur trajectoire ».

Aurore jouera également un rôle dans la souveraineté spatiale au niveau européen « en participant au projet European Space Surveillance and Tracking », qui regroupe 15 États membres.

Dans son communiqué, la DGA n’a pas divulgué le coût de ce système. Il est cependant prévu dans la « loi de programmation militaire 2024-2030, dotée d’un budget initial de 413 milliards d’euros », d’après l’AFP.