France

Vandalisme sur la ligne TGV Sud-Est : enquête en cours sur l’ultragauche.

La piste d’une action de l’ultragauche est privilégiée par les enquêteurs suite à un acte de vandalisme sur la ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Est. Dans la nuit de dimanche à lundi, des câbles de fibre optique connectés au réseau ferroviaire ont été incendiés sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme), provoquant des annulations ou des perturbations pour une centaine de TGV.


La piste évoquée lundi semble se confirmer. Le lendemain d’une journée de perturbations sur la ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Est, causées par un acte de vandalisme, les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’une action de l’ultragauche mardi.

Cette hypothèse est soutenue par le ministre des Transports Philippe Tabarot, invité sur France 2 dans la matinée. Il avait déjà déclaré qu’un acte de sabotage de l’ultragauche était « l’une des pistes », en lien avec les investigations en cours.

Une possible revendication ?

Un message anonyme publié sur une plateforme réputée d’ultragauche, Indymedia Nantes, établit un lien entre le sabotage des câbles SNCF affectant la ligne LGV Sud-Est et l’incendie survenu la même nuit, à proximité de la voie ferrée, de matériels de chantier du groupe de BTP Cheval, ce qui attire l’intérêt des enquêteurs. Cette entreprise est impliquée dans des travaux controversés sur un échangeur de l’autoroute A7.

Le message est intitulé « poème d’une attaque contre Cheval TP et la SNCF » et fait allusion de manière sibylline aux actes de vandalisme survenus durant la nuit de dimanche à lundi. L’auteur y écrit : « On pourrait attendre qu’y fasse noir, franchir les clôtures en silence disposer nos bouteilles d’essence, éclairer c’trou de not’ vengeance, on pourrait entendre le lend’main « ah les vandales, ah les vauriens », leurs commentaires ça nous fait rien, l’incendie nous a fait du bien ». Une seconde source proche du dossier a qualifié ce message de possible revendication.

Un mode opératoire connu

Un autre indice clé est que le mode opératoire ressemble à celui utilisé lors des actes de vandalisme qui avaient touché le réseau ferroviaire quelques heures avant l’ouverture des Jeux olympiques de Paris fin juillet 2024, a confié une source proche de l’enquête à l’AFP. Cette série d’incendies volontaires, qui avait paralysé une partie du réseau SNCF, avait été attribuée à l’ultragauche, mais l’enquête, pilotée par la Junalco (juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée), n’a pas encore permis d’identifier les coupables.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des câbles de fibre optique connectés au réseau ferroviaire ont été incendiés sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme) par un ou plusieurs inconnus. Cet acte de sabotage a engendré des annulations ou des perturbations pour une centaine de TGV en pleine période de vacances scolaires.

Parallèlement, un bâtiment de transformation de matériaux, situé au cœur de la carrière du groupe de BTP dont les limites côtoient la voie ferrée, ainsi que cinq engins de chantier, ont été incendiés, occasionnant un préjudice « estimé à plusieurs millions d’euros » selon l’entreprise Cheval.