Les Etats-Unis investissent massivement dans de nouveaux réacteurs nucléaires.

Le gouvernement américain va investir au moins 80 milliards de dollars dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en partenariat avec Westinghouse Electric Company. Les Etats-Unis n’avaient plus mis en chantier de nouvelle centrale nucléaire depuis 2009.

Le gouvernement américain va investir au moins 80 milliards de dollars dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Ce partenariat, annoncé ce mardi avec le groupe américain Westinghouse Electric Company, marque une nouvelle avancée pour le nucléaire aux États-Unis, en partie impulsée par les grands acteurs du secteur technologique qui ont des besoins croissants en électricité pour alimenter leurs centres de données.

Cet accord prolonge un décret adopté fin mai par Donald Trump, intitulé « redynamiser le parc nucléaire industriel », dans lequel le président américain fixait l’objectif d’avoir dix réacteurs conventionnels en construction d’ici 2030. Les États-Unis n’avaient pas engagé la construction d’une nouvelle centrale nucléaire depuis 2009. Cependant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a modifié l’équilibre du marché de l’énergie, poussant les États à diversifier leurs sources d’approvisionnement.

Le retour du nucléaire

Fin juin, la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, a annoncé le démarrage d’un projet de nouvelle centrale, quatre ans après la fermeture du site d’Indian Point, considéré comme trop proche de New York. Depuis l’incident grave survenu au site de Three Mile Island en Pennsylvanie, qui a failli entraîner la rupture de la cuve d’un réacteur et la contamination radioactive d’une vaste région en mars 1979, un seul permis a été accordé aux États-Unis. Ce dernier concernait les unités 3 et 4 du site Vogtle, situé près de Waynesboro, en Géorgie. L’unité 3 a été mise en service en juillet 2023 et l’unité 4 en avril 2024.

Westinghouse Electric Company est un détachement de l’énergéticien historique Westinghouse Electric Corporation, fondée en 1886 à Pittsburgh, dans le nord-est des États-Unis. Cette société avait déposé le bilan en 2017 avant d’être rachetée en 2018 par la société d’investissement Brookfield Corporation, qui en détient la majorité. Le géant canadien de l’uranium Cameco possède également une participation minoritaire.