Thierry Geerts : Voter pour des partis populistes ne sert à rien !
Les 506 jours sans gouvernement à Bruxelles constituent un record, et Thierry Geerts souligne que cette crise donne une mauvaise image de la Région. Il ajoute que la région bruxelloise est à 36 jours du record absolu sans gouvernement, référence aux 541 jours nécessaires pour former un gouvernement fédéral en Belgique dans les années 2010-2011.
Les 506 jours sans gouvernement à Bruxelles, « c’est le record que l’on ne voulait pas battre naturellement. C’est absolument hallucinant », déclare d’emblée le directeur des employeurs bruxellois, Thierry Geerts. Il constate que la capitale a perdu « l’art de faire une coalition, de se parler, de se comprendre et d’empathie ». Il ajoute que cette crise donne une mauvaise image de la Région.
Cependant, cet ancien responsable de Google Belgique assure aux Wallons que « tout va bien à Bruxelles » et que « tout fonctionne » (commerce, transport en commun, etc.), incitant ainsi à « venir à Bruxelles », comme il l’a exprimé ce matin sur les ondes de la Première en radio.
La paralysie actuelle est principalement une tragédie pour la classe politique bruxelloise, mais également pour tout « un écosystème qui est très fort dépendant de subsides » attribués par ce gouvernement, précise-t-il encore.
À la presse internationale, Thierry Geerts n’a pas hésité à déclarer : « Il faut gouverner et que le gouvernement soit de gauche ou de droite, on s’en balance. » Ce matin, le directeur général de BECI a commenté cette déclaration en ajoutant : « Avant de prendre une bonne décision, il faut prendre une décision. Et un gouvernement absent ne prend pas de décision. »
La crise politique entraîne de nombreuses conséquences, et le patron des employeurs bruxellois cite en exemple les primes à la rénovation. « Pour l’instant, ce n’est pas clair. Il n’y a plus de primes à la rénovation. Cela veut dire que tout le monde arrête de rénover. Et même ceux qui n’ont pas besoin de subsides […] se disent, peut-être que l’année prochaine, il y aura des subsides, donc j’attends. »
» L’économie a peur d’une chose, c’est l’incertitude », or « il y a déjà beaucoup d’incertitude au niveau mondial », poursuit-il. Il estime qu’arrêter de modifier les taxes dans la capitale serait une manière de rassurer, au minimum, les entrepreneurs bruxellois. Il prend l’exemple de la taxe communale de la ville de Bruxelles, qui a récemment augmenté de 11%, et cela de façon rétroactive. « Ce sont les entrepreneurs qui payent des impôts et que l’on remercie en les taxant rétroactivement. »
La crise actuelle impacte surtout les entreprises de rénovation et le secteur associatif au sens large. « Mais cela touche toutes les entreprises, puisque ça touche à l’image de Bruxelles. »
Thierry Geerts attire également l’attention sur le fait que « le risque numéro 1 pour une société comme la nôtre, c’est le populisme. Et quand les gens votent populistes, quand ils ont peur ou qu’ils n’ont plus confiance dans la classe politique », il ajoute : « De grâce, à tout le monde, ne votez pas pour des partis populistes, ça n’aide à rien. Mais à la classe politique, de grâce, réveillez-vous. » Le directeur général de BECI rappelle que la région bruxelloise se trouve à 36 jours du record absolu sans gouvernement, référence aux 541 jours nécessaires pour former un gouvernement fédéral en Belgique dans les années 2010-2011.

