Guerre en Ukraine : L’armée russe progresse, Trump répond à Poutine
L’armée russe a revendiqué ce lundi la prise de trois villages dans le sud-est de l’Ukraine, dont Novomykolaïvka et Pryvilné dans la région de Zaporijjia, ainsi que d’Egorivka dans la région de Dnipropetrovsk. Selon le ministère russe de la Défense, 193 drones ukrainiens ont été interceptés dans la nuit de dimanche à lundi, causant la mort d’un chauffeur de minibus et faisant cinq blessés dans le village de Pogar.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous résume l’essentiel chaque soir. Voici les principaux points du lundi 27 octobre, 1.342e jour du conflit.
Le fait du jour
L’armée russe a annoncé ce lundi avoir conquis trois villages dans le sud-est de l’Ukraine, poursuivant ainsi sa progression malgré des pertes considérables. Sur Telegram, le ministère russe de la Défense a déclaré que ses soldats avaient occupé les localités de Novomykolaïvka et Pryvilné dans la région de Zaporijjia (sud), ainsi que celle de Egorivka dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est). L’AFP ne peut pas confirmer ces affirmations.
Alors que les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont actuellement à l’arrêt, l’armée russe, mieux équipée et plus nombreuse, intensifie ses attaques sur le front, sans parvenir néanmoins à réaliser de percées significatives. La priorité du Kremlin demeure la capture de la région orientale de Donetsk.
Ces derniers jours, la pression sur l’agglomération de Pokrovsk-Myrnograd, un bastion de la région de Donetsk ciblé par Vladimir Poutine depuis plusieurs mois, s’est considérablement accrue. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche soir que les troupes russes avaient concentré « leur principale force de frappe » contre Pokrovsk et que des « combats féroces » se déroulaient dans la ville et ses environs.
La déclaration du jour
« C’est inapproprié de la part de Poutine de dire cela. Il devrait mettre fin à la guerre en Ukraine »
Donald Trump a fermement critiqué lundi l’annonce faite la veille par Vladimir Poutine concernant la réussite d’un essai final d’un missile de croisière russe à propulsion nucléaire. « Cette guerre qui devait durer une semaine entre dans sa quatrième année. Il devrait y mettre fin au lieu de tester des missiles », a-t-il déclaré lors d’un échange avec des journalistes dans l’avion l’emmenant au Japon.
« C’est une création unique que personne d’autre au monde ne possède », a affirmé lundi le président russe, ajoutant que le Bourevestnik (« oiseau de tempête » en russe) a une « portée illimitée ». « Ils savent que nous avons un sous-marin nucléaire, le meilleur du monde, juste au large de leurs côtes », a également rétorqué Donald Trump, qui avait déjà mentionné ce déploiement récemment.
Le président américain entretient une relation très fluctuante avec son homologue russe. Après avoir évoqué une rencontre imminente avec Vladimir Poutine à Budapest, en Hongrie, Donald Trump a finalement fait marche arrière.
Le chiffre du jour
193. C’est le nombre de drones ukrainiens interceptés dans la nuit de dimanche à lundi, selon le ministère russe de la Défense. Cette attaque a causé la mort d’un chauffeur de minibus et blessé cinq passagers dans le village de Pogar, selon les autorités locales.
D’après le ministère de la Défense, parmi les drones comptabilisés, 47 ont survolé la région de Briansk et 40 celle de Moscou, dont la majorité se dirigeait vers la capitale russe. Bien qu’il s’agisse d’un nombre relativement élevé pour une attaque ukrainienne sur la Russie, cela ne constitue pas un record. Par ailleurs, dans la région ukrainienne de Lougansk (est), sous occupation russe, les autorités locales désignées par Moscou ont déclaré lundi que deux dépôts de carburant avaient été touchés pendant la nuit par des drones ukrainiens.
De son côté, l’Ukraine a été la cible d’une attaque nocturne de 100 drones russes, dont 66 ont été abattus, a rapporté l’armée de l’air ukrainienne.
La tendance
Le gouvernement kényan a annoncé que plusieurs Kényans « innocents » avaient été « trompés » par des recruteurs aux méthodes « peu scrupuleuses » et se retrouvaient « sur les champs de bataille » face aux troupes ukrainiennes. Aucun chiffre concernant le nombre d’individus concernés, de blessés ou de morts n’a été fourni dans ce communiqué du ministère kényan des Affaires étrangères, qui fait suite à divers articles de presse locaux sur des Kényans enrôlés contre leur gré dans l’armée russe.
Le Kenya exprime « sa préoccupation face au fait que ses jeunes citoyens continuent d’être trompés par ces agents corrompus et cruels, les incitant à se rendre en Russie et à se retrouver involontairement impliqués dans des opérations militaires russes ».
Le pays d’Afrique de l’Est, où la jeunesse a du mal à trouver des débouchés professionnels et où les salaires sont très bas, voit souvent de jeunes Kényans s’exiler temporairement, notamment vers les pays du Golfe, en quête d’un avenir meilleur. Cependant, selon Nairobi, « des agents prétendant travailler avec le gouvernement russe […] utilisent des méthodes peu scrupuleuses, y compris de fausses informations, pour attirer des Kényans innocents sur le champ de bataille ».
La diplomatie kényane indique être en contact avec Moscou « afin de garantir la libération de citoyens kényans en détresse et leur retour en sécurité ».

