France

Incendie et TGV annulés : sept heures de retard dans le Sud-Est

Le trafic ferroviaire est lourdement perturbé ce lundi dans le Sud-Est de la France après un acte de vandalisme survenu dans la nuit de dimanche à lundi, au sud de la gare Valence TGV. Selon le ministère des Transports, une centaine de TGV sont affectés par cet incident, avec des suppressions « totales, partielles » ou des « retards » pouvant atteindre sept heures.


Le trafic ferroviaire est fortement perturbé ce lundi dans le Sud-Est de la France en raison d’un acte de vandalisme survenu dans la nuit de dimanche à lundi, près de la gare Valence TGV. Que s’est-il passé ? Quelles lignes sont touchées ? 20 Minutes fait le point.

Que s’est-il passé ?

« Cette nuit, des câbles ferroviaires ont été volontairement incendiés », a déclaré sur X le ministre des Transports, Philippe Tabarot. Lundi matin, des agents de SNCF Réseau ont découvert un départ de feu sur des câbles au sud de Valence, selon les précisions de SNCF Réseau à l’AFP, qui a ajouté que « les gendarmes se sont rendus sur place » et « sont en train de finir leur enquête ». Au total, « 16 câbles » doivent être remplacés « sur 25 mètres », a indiqué l’entreprise, soulignant que « les câbles de remplacement sont en cours d’acheminement ».

« Une vingtaine d’agents sont à pied d’œuvre, jusqu’au milieu de la nuit s’il le faut, pour rétablir une circulation normale demain à la première heure », a expliqué Frédéric Guichard, directeur des opérations Sud-Est SNCF Réseau.

Selon la gendarmerie de la Drôme, l’acte de vandalisme s’est produit sur la commune d’Alixan, où se trouve la gare de Valence TGV. Dans un premier temps confiée à la brigade de recherche de Romans-sur-Isère, l’enquête est désormais sous la responsabilité de la section de recherches de Grenoble, a précisé la gendarmerie de la Drôme à l’AFP.

Quels trains sont concernés ?

D’après le ministère des Transports, près d’une centaine de TGV sont touchés par cet événement, avec des suppressions « totales, partielles » ou des « retards » pouvant atteindre sept heures. Trois opérateurs sont impliqués : SNCF Voyageurs, Trenitalia et Renfe. Les lignes principalement affectées sont celles reliant Paris à Marseille, Paris à Montpellier et Paris à Nice, tandis que la liaison Paris-Lyon n’est pas concernée. « La reprise des circulations normales est envisagée mardi 28 octobre au matin », a précisé la SNCF sur son site Internet.

Les TGV ont été redirigés vers la ligne classique, qui est également ralentit. « Tous les TGV empruntent un autre itinéraire via la ligne classique afin d’éviter la zone de l’incident », a expliqué l’entreprise, ajoutant que « seuls quelques trains seront détournés » en raison de la capacité limitée de la ligne.

Quelles sont les conséquences pour les voyageurs ?

Dans plusieurs gares, la confusion était palpable lundi matin. À Lyon Part-Dieu, les trains à destination de Marseille, Luxembourg ou Le Havre étaient annulés, tandis que le Marseille-Bruxelles accusait cinq heures de retard. « Nos agents sur place estiment que les travaux de réparation vont durer jusqu’en début de soirée », a indiqué la SNCF, qui recommande de reporter les voyages.

De nombreux passagers se sont retrouvés bloqués. « On devait prendre le TGV mais il est supprimé et le TER aussi. Je pense qu’on va rentrer à Mâcon et aller à Avignon en voiture », a raconté Caroline à l’AFP. À Toulouse, Elsa, partie pour des vacances à Beaune, a vu son TGV annulé : « Mes vacances tombent à l’eau, on va certainement annuler. » Ces perturbations surviennent après une panne électrique dans le Sud-Ouest, qui avait déjà entraîné neuf suppressions de trains et des retards de plusieurs heures.