Forte présence tunisienne au 1er Festival international de cinéma féminin à Gaza
Le 1er Festival international du cinéma de la femme de Gaza se déroulera du 26 au 31 octobre 2025 à Deir el-Balah. Huit films tunisiens seront présentés dans la sélection officielle de cette première édition, qui se tient en mémoire de la Journée nationale de la femme palestinienne.
La date d’ouverture du festival coïncide avec la Journée nationale de la femme palestinienne, célébrée en mémoire de la première conférence des femmes palestiniennes tenue à Al-Qods en 1929.
Le cinéma tunisien sera particulièrement à l’honneur lors du 1er Festival international du cinéma de la femme de Gaza, qui se déroulera du 26 au 31 octobre 2025 à Deir el-Balah, dans la ville de Gaza. Huit films tunisiens font partie de la sélection officielle de cette première édition, axée sur la résilience et la création féminine. La date d’ouverture du festival coïncide avec la Journée nationale de la femme palestinienne, marquant la première conférence des femmes palestiniennes à Al-Qods en 1929.
L’événement est organisé en partenariat avec le ministère palestinien de la Culture et plusieurs institutions arabes et internationales, et présentera près de 80 films provenant de 28 pays, dont l’Italie, la France, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, la Suède, l’Allemagne, le Canada et l’Iran. Fondé par Ezzaldeen Shalh, cinéaste et docteur en cinéma, ancien président du Festival du film de Jérusalem et de l’Union internationale du cinéma arabe, le festival a pour objectif de préserver la mémoire et la voix des femmes dans un contexte marqué par la guerre.
Shalh, qui a perdu sa maison et une partie de sa famille, vit actuellement sous une tente. La présidente d’honneur du festival est la cinéaste et chercheuse Monica Maurer, figure emblématique de la sauvegarde de la mémoire visuelle palestinienne. La Tunisie est représentée dans les quatre sections compétitives avec sept films, dont deux longs métrages : «Pour Ilef», le premier long métrage de Saber Baccouch, adapté de son propre roman «Nadine», et un documentaire signé Abdallah Yahia.
La sélection tunisienne inclut également plusieurs courts métrages : les fictions «Mima» de Dorra Sfar et «Les Clés de l’absence» d’Amine Mejri, ainsi que trois documentaires : «Des femmes sur scène» de Zeinab Ben Salah, «Épouvantails de la zone rouge» de Jaleleddine Faouzi et «Ma mère» de Najoua Kaslim, une coproduction tuniso-suédoise.
Le film d’ouverture, projeté hors compétition, sera «The Voice of Hind Rajab» de Kaouther Ben Hania. Fusionnant fiction et documentaire, ce drame poignant de 89 minutes retrace l’histoire vraie de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans piégée dans une voiture sous les bombardements à Gaza.
Sa projection à Gaza marquera sa première dans le monde arabe. Les projections auront lieu dans un cinéma en plein air, ouvert à tous les publics, transformant un espace extérieur en lieu de rencontre et de partage autour du septième art. Le jury des films de fiction sera présidé par la réalisatrice française Céline Sciamma, entourée de Mohamed El Younsi du Maroc, de Jasmine Trinca d’Italie, de Fajr Yacoub de Palestine et de Moni Boualam d’Algérie.
La section documentaire sera présidée par la cinéaste palestinienne Anne Marie Jacir, avec la participation du producteur bahreïnien Bassim Al Thawadi, de Graziella Bildesheim d’Italie, d’Abdulaziz Al-Sayegh du Koweït et de la monteuse cubaine Maricet Sancristobal.
Sur son site officiel, le festival souligne le contexte tragique dans lequel il se déroule : «La Palestine traverse la période la plus difficile de son histoire, au milieu d’une guerre génocidaire dans la bande de Gaza. Des familles entières ont disparu, des femmes et des enfants sont pris pour cibles, et chaque victime porte sa propre histoire». Ce festival unique est conçu pour mettre en lumière les récits féminins et est le fruit d’un large réseau de solidarité internationale, qui a été annoncé pour la première fois à la Mostra de Venise.

