Maroc

Antonio Guterres réitère son appel au dialogue entre le Maroc et l’Algérie.

Le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la question du Sahara marocain, publié en octobre 2023, rappelle la nécessité d’une approche fondée sur le réalisme et l’esprit de compromis. M. Guterres constate que, malgré les déclarations d’intention, aucune amélioration concrète n’a été enregistrée dans les relations algéro-marocaines.


Le rapport d’Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, concernant la question du Sahara marocain, a été publié en prévision de l’examen de la prochaine résolution du Conseil de sécurité ce mois d’octobre. Il réaffirme, face aux manœuvres séparatistes, l’importance du réalisme et du compromis. Dans ce document, l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, répond aux actions des séparatistes en soulignant la nécessité d’une approche basée sur le réalisme et l’esprit de compromis, conformément à la résolution 2703 du Conseil de sécurité adoptée en octobre 2023.

Cette position, réaffirmée à un moment crucial du processus, est en adéquation avec les positions constantes du Royaume et le contexte actuel de la question du Sahara marocain, comme en témoigne le soutien international croissant pour l’Initiative marocaine d’autonomie, jugée comme la meilleure et la plus réaliste solution à ce différend régional.

L’Envoyé personnel rappelle aussi l’importance des paramètres définis par les récentes résolutions du Conseil de sécurité, favorisant ainsi l’Initiative marocaine d’autonomie et confirmant l’option séparatiste comme inacceptable, surtout alors qu’une dynamique internationale récente soutenant la marocanité du Sahara marque un tournant significatif vers une solution politique en harmonie avec les principes du Royaume.

L’Initiative marocaine d’autonomie, présentée au Secrétaire général des Nations Unies en 2007, demeure la proposition la plus réaliste, sérieuse et crédible pour obtenir une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable concernant le Sahara marocain. Appuyée par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, cette Initiative s’inscrit parfaitement dans le cadre du processus politique supervisé exclusivement par les Nations Unies et répond aux attentes de la communauté internationale en faveur d’un règlement basé sur le réalisme et le compromis.

De plus, le Secrétaire général des Nations Unies a souligné dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, la nécessité d’un engagement accru de l’Algérie pour trouver une solution politique au différend régional lié au Sahara marocain. Le rapport souligne également les récents signaux positifs envoyés par le Maroc pour établir un dialogue ouvert avec l’Algérie, en mentionnant notamment le Discours du Trône du 29 juillet 2025, où Sa Majesté le Roi Mohammed VI a réaffirmé la volonté du Maroc d’entamer un dialogue avec Alger dans un esprit « franc, responsable, fraternel et sincère ».

M. Guterres rappelle que les États voisins, en particulier l’Algérie, ont « un rôle crucial à jouer pour la réalisation d’une solution » à ce différend, notant qu’une telle solution pourrait également renforcer leur propre sécurité et perspectives de développement. Cependant, il constate qu' »en dépit des déclarations d’intention », aucune « amélioration concrète » n’a été constatée dans les relations entre l’Algérie et le Maroc, appelant les deux pays à « renouveler leurs efforts » pour favoriser la coopération régionale, essentielle à une paix durable au Maghreb.

Dans le même esprit, le Secrétaire général mentionne le souhait de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de parvenir à « une solution consensuelle qui préserve la dignité de toutes les parties, sans vainqueur ni vaincu ». Il souligne que le Maroc a réitéré à l’Envoyé personnel, Staffan de Mistura, son appel à relancer les négociations dans un cadre impliquant toutes les parties concernées, y compris l’Algérie.

Cet appel à dialoguer survient alors que l’ONU et la communauté internationale intensifient leurs efforts pour relancer le processus politique en vue d’atteindre une solution réaliste, pragmatique et durable au différend autour du Sahara marocain, qui célébrera son 50ème anniversaire le mois prochain.