Real Madrid – FC Barcelone : « Une rivalité incomparable » dans le Clasico ?
Le Clasico entre le Real Madrid et le FC Barcelone se jouera dimanche après-midi à 16h15. Selon Richard Fitzpatrick, « Il y aura des centaines de millions de téléspectateurs qui regarderont le match partout en Europe ce dimanche. »
La Ligue des talents ne cesse de séduire avec ses 40 buts par journée, mais ce dimanche après-midi, notre attention se tournera vers le Clasico en Espagne (16h15). Au Santiago Bernabeu, le Real Madrid affrontera le FC Barcelone, avec Mbappé, Vinicius, Lamine Yamal et Pedri sous les projecteurs. Avec seulement deux points d’écart au classement, l’excitation est palpable.
Parmi toutes les rencontres en Europe, le Clasico demeure l’une des plus populaires, alors que les amateurs de football sont bombardés de matches de championnat, de Ligue des champions ou de Coupe du monde des clubs. Richard Fitzpatrick, auteur de *El Clasico : Barcelona v Real Madrid : Football’s Greatest Rivalry*, souligne que « rien ne peut être comparé à un Clasico, à la limite un Superbowl ». Ce dimanche, des centaines de millions de téléspectateurs suivront ce match à travers l’Europe.
Ce choc entre les deux rivaux est particulièrement suivi au Royaume-Uni, surtout depuis l’arrivée des stars comme Jude Bellingham, Trent Alexander-Arnold et Marcus Rashford en Espagne. Sur *20 Minutes*, des centaines de milliers de lecteurs suivent cette rencontre en direct, tandis que des affiches comme Arsenal-Liverpool peinent à remplir un stade comme celui du Moustoir (18 000 places). Qu’est-ce qui rend cette rivalité si spéciale ?
Frederic Porta i Vila, auteur de *El Clásico, historias y anecdotas de una rivalidad eterna*, affirme qu’un Barça-Madrid est « un véritable divertissement, un grand spectacle ». Les deux équipes présentent de grands joueurs et un football de qualité, ce qui attire les spectateurs. Le Clasico est synonyme de jeu, de buts, de cartons rouges et de controverses.
En cinquante ans, seuls cinq matches se sont terminés sur un score de 0-0, le dernier datant de 2019. Depuis lors, il y a eu en moyenne un peu plus de trois buts par rencontre. Richard Fitzpatrick soutient que ces matches sont « toujours très excitants et ouverts », contrairement aux grandes affiches en Angleterre qui peuvent souvent décevoir par leur niveau de jeu, comme lors du dernier Liverpool-Manchester United (1-2).
Luca Bianchin, journaliste à la *Gazzetta dello Sport*, partage ce sentiment en évoquant un récent Juventus-AC Milan qui s’est terminé nul. Il explique que « les équipes ont peur de perdre », ce qui nuit à la vente des affiches de championnat.
Au-delà du jeu, les joueurs eux-mêmes jouent un rôle crucial. Depuis vingt ans, seuls deux joueurs n’évoluant pas dans l’une des deux équipes ont remporté le Ballon d’or (Rodri et Ousmane Dembélé). Ce phénomène contribue à créer des liens forts entre les fans, notamment les jeunes. Guillaume Dietsch, professeur et coauteur de *La France n’est pas un pays de sport ?*, note que « l’enfant va connaître les Mbappé, les Lamine Yamal ».
De nos jours, beaucoup d’enfants en Europe et à l’international choisissent un club favori entre le Real ou le Barça. Luca Bianchin explique que « la fascination pour les deux clubs est présente en Italie », surtout depuis les dix dernières années où les jeunes regardent beaucoup de football international. Ce qui était impensable dans les années 1990.
La rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone dépasse le cadre sportif. Frederic Porta i Vila explique que « la force de ce match rappelle que l’Espagne est un État plurinational, avec quatre langues, quatre cultures et plusieurs identités ». Pour certains, il ne s’agit pas seulement d’un match de football, mais d’une « guerre » déguisée. Les clubs incarnent respectivement l’Espagne et la Catalogne, et ce duel illustre des enjeux politiques profonds.
Richard Fitzpatrick ajoute que d’autres rivalités, comme Boca-River ou Celtic-Rangers, ne peuvent pas rivaliser avec celle du Real-Barça, qui s’ancre dans des problématiques politiques importantes. Cette rivalité réclame une attention particulière, rendant certains matches moins captivants aux yeux des amateurs de football.

