Cambriolage au Louvre : Deux hommes interpellés le samedi soir
Deux hommes d’une trentaine d’années ont été interpellés une semaine après le cambriolage du Louvre, dont un s’apprêtait à prendre un vol pour Alger à l’aéroport de Roissy. Pour l’instant, les bijoux n’ont pas été retrouvés et le risque est que les diamants et pierres précieuses qui ornent les parures soient dessertis et que les bijoux soient fondus.
Une semaine après le vol de bijoux d’une valeur historique inestimable au Louvre, deux hommes d’une trentaine d’années ont été arrêtés, dont l’un tentait de prendre un vol pour Alger à l’aéroport de Roissy, selon des sources proches de l’enquête. Ils ont été placés en garde à vue pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime.
Quatre cambrioleurs ont fait partie du commando qui s’est introduit au Louvre le 19 octobre en utilisant un monte-charge. Deux d’entre eux, avec des masques sur le visage, ont utilisé une nacelle pour accéder à la galerie Apollon. Cette salle, commandée par Louis XIV pour glorifier son règne, abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.
Le cambriolage, qui a fait le tour du monde, a duré entre sept et huit minutes. Les investigations, confiées à la Brigade de répression du banditisme (BRB) et à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), mobilisent une centaine d’enquêteurs.
Plus de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été effectués sur les lieux du cambriolage, a annoncé jeudi Laure Beccuau. Les voleurs ont également laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été endommagée et nécessite une restauration.
La procureure a également précisé que la vidéosurveillance avait « permis de suivre le parcours des malfaiteurs » à Paris et dans des départements limitrophes, mentionnant des « images disponibles grâce aux caméras publiques ou privées (autoroutes, banques, entreprises…) » à analyser.
Pour l’instant, les bijoux restent introuvables. Le risque est que les diamants et pierres précieuses qui composent les parures soient dessertis et que les bijoux soient fondus.
« Les voleurs, on finit toujours par les retrouver. Ça semble être du grand banditisme, on verra », a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui a exprimé son inquiétude concernant les bijoux. « Le butin est malheureusement souvent mis au vert à l’étranger. J’espère que ce n’est pas le cas, je reste confiant. » Ce cambriolage, qui semble avoir été soigneusement préparé, soulève des questions sur la sécurité du plus célèbre musée du monde.

